Ce 09 août s’est ouvert à Bamako, un atelier de présentation aux membres du gouvernement, du nouveau Mandat de la MINUSMA et de discussion sur le renforcement du soutien de la Mission onusienne au plan d’action du gouvernement de transition.
Cette rencontre de haut niveau intervient au lendemain de l’adoption de la résolution 2584 (2021), qui a renouvelé le Mandat de la Mission des Nations Unies au Mali, ainsi que de la présentation, par le Premier ministre Choguel Kokala MAIGA, du Plan d’action du Gouvernement adopté par le Conseil national de transition. Plusieurs Ministres et responsables maliens de haut niveau étaient présents. Parmi eux les Ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, ainsi que le Colonel Sadio CAMARA, ministre de la Défense et des anciens Combattants.
« L’objectif poursuivi est triple: d’abord, mieux cerner les synergies existantes entre le Plan d’action et notre mandat – celles-ci sont nombreuses; ensuite, clarifier nos attentes respectives pour promouvoir la nécessaire unité de pensée et la responsabilisation mutuelle ; enfin, convenir d’actions spécifiques pendant la période restante de la Transition, en ayant à l’esprit l’importance que revêt leur synchronisation comme condition essentielle pour leur imprimer l’efficacité attendue », a expliqué El-Ghassim WANE, le Chef de la Mission onusienne au Mali.
« Cet atelier, a-t-il ajouté, se veut comme une manifestation de la force de notre partenariat et comme une volonté d’œuvrer à son renforcement continu ». À la tête d’une importante délégation comprenant les principaux responsables de la MINUSMA, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU a également salué la vision claire des autorités de la transition sur ce qu’il importe de faire, ainsi que leur détermination à remplir les engagements qu’elles ont pris.
Cet atelier aidera à identifier les voies et moyens d’un appui plus efficace au Mali dans les trois axes prioritaires de la Mission : la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger ; la stabilisation du Centre ; et l’appui à la conclusion réussie de la Transition. Pour M. WANE, cette rencontre est placée « sous le sceau de l’urgence ».
D’une part, parce que le temps qui reste avant la fin de la Transition est court ; de l’autre, parce que les populations qui, au quotidien, font face au fléau de la violence et à des privations de toutes sortes ne peuvent attendre plus longtemps pour retrouver les conditions minimales d’une vie normale. C’est dire que nous avons un double impératif : celui de la célérité dans l’action et de l’efficacité dans le résultat. Les massacres intervenus hier en différentes localités du cercle d’Ansongo (Gao) sont un triste rappel de ce double impératif ».
Enfin, outre l’identification des actions spécifiques à entreprendre, cette rencontre doit déboucher sur la mise en place d’un mécanisme de coordination des actions du Gouvernement et de la MINUSMA. « Il permettrait d’échanger régulièrement sur les questions d’intérêt commun, d’assurer que nos efforts respectifs se complètent et se renforcent mutuellement, et de disposer d’une plus grande visibilité de ce qui est fait », a conclu El-Ghassim WANE.
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