Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a animé le vendredi 10 septembre dernier dans son cabinet, une conférence de presse sur la problématique de la flambée des prix de certains produits de première nécessité. Objectif: informer les journalistes sur les efforts consentis par le Gouvernement dans l’amélioration de la qualité du « Panier de la ménagère » d’une part, et d’informer à travers la presse les populations sur la réalité de la situation d’autre part.
Le ministre a également saisi l’occasion pour faire un mis au point sur la situation de l’accord conclu entre le Gouvernement, à travers son département et les bouchers dans le cadre de l’opération spéciale de viande bovine à Bamako et Kati. Selon Mahmoud Ould Mohamed, à la date d’aujourd’hui, aucune facture n’est restée impayée aux bouchers dans le cadre de cette opération. Le Gouvernement a tout payé, contrairement aux fausses informations rélayées par certains médias. Il a toutefois reconnu la lenteur dans le paiement lieu au procédure administrative.
Parlant des augmentations des prix constatées depuis le deuxième semestre de l’année 2020, elles affectent négativement, selon lui, le pouvoir d’achat des populations déjà confrontées aux effets de la crise multidimensionnelle que connait notre pays.
Au plan commercial, pour atténuer les effets de la transmission de la hausse des prix internationaux sur le niveau des prix intérieurs, le ministre a fait savoir que son département a privilégié d’abord la négociation des marges commerciales des opérateurs économiques, afin de geler les augmentations des prix. Selon le conférencier, ces concertations ont abouti au maintien des mesures déjà en vigueur et à l’adoption d’autres mesures supplémentaires d’atténuation des effets de la flambée des prix. Il s’agissait de : la détermination du prix plafond du sucre à 500 FCFA dans le cadre du programme de jumelage ; la fixation des prix indicatifs plafonds du riz brisure non parfumé importé et de l’huile alimentaire, respectivement à 340 FCFA le kg et 900 FCFA le litre, en exécutant d’un programme de réduction de la base taxable de 50% au cordon douanier ; l’application de prix consensuels du pain, de la farine et du ciment à 250 FCFA et 150 FCFA pour le gros et le petit pain, 20000 FCFA le sac de 50kg de farine boulangère et 95 000 FCFA la tonne de ciment à travers la signature de protocole d’accord ; ainsi que l’homologation du prix des hydrocarbures par un mécanisme de prise en charge du différentiel de coût de revient du gaz butane et de modulation du taux de la Taxe intérieure sur les Produits Pétroliers (TIPP) et de la valeur en douane des hydrocarbures. Les prix homologués sont fixés à 2910 FCFA et 1335 FCFA pour B6 et B3, 663 FCFA pour le litre de l’essence super et 593 FCFA pour le gasoil.
En vue d’assurer l’effectivité de ces prix indicatifs plafonds, le ministre indiquera que son département à travers la DGCC a renforcé ses brigades de contrôle des prix, de lutte contre la fraude, la concurrence déloyale et les pratiques illicites dans les transactions commerciales.
Malgré ces efforts consentis par le Gouvernement (un manque à gagner de plusieurs milliards de FCFA au Trésor public), selon le ministre, les consommateurs continuent à se plaindre toujours par rapport à l’augmentation soutenue du prix de certains denrées de première nécessité, notamment l’huile alimentaire, la viande bovine et les céréales locales non transformées.
Le ministre, Mahmoud Ould Mohamed était accompagné du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Youssouf Bathily, le Directeur de la DGCC, Boukadary Doumbia.
A M Touré
22 Septembre