Alors que les autorités de la transition se dirigent vers les Assises Nationales de la Refondation, le parti NEMA soutient que cette « refondation du Mali ne pourra se faire avec l’exclusion d’une partie de la classe politique ».
Dans une déclaration du parti à la veille de la fête de l’indépendance, son président Bréma Bouacar Emmanuel Traoré a rappelé aux autorités de la transition que la démocratie malienne fut l’aboutissement d’une lutte héroïque. D’où les hommages vibrants des militantes du Parti à la mémoire de tous les martyrs du 26 mars 1991, et des pères de l’indépendance : Feu Baba Modibo KEITA et ses compagnons de lutte.
« Ils sont morts pour la liberté, ils sont morts pour la démocratie, ils sont morts pour la patrie, notre cher pays, le Mali », a déclaré le président du NEMA.Lequel a poursuivi : « Nous nous inclinons pieusement devant la mémoire de tous les soldats et civils lâchement assassinés depuis l’avènement de la crise de 2012 ».
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Dans ladite déclaration, le Parti NEMA a lancé un appel aux autorités de la transition afin qu’elles prennent leur responsabilité pour renforcer la sécurité partout au Mali, renforcer l’union des maliens et instaurer une justice équitable sans distinction aucune.
Aux dires du président du parti, le Mali est aujourd’hui à la croisée des chemins, avec « une insécurité qui s’installe dans la durée, créant ainsi le désespoir, une classe politique polarisée davantage autour du Plan d’Action Gouvernemental : Assises Nationales, Organe Unique, calendrier des élections etc. »
Aux dires de Bréma Bouacar Emmanuel Traoré, ce n’est pas le regroupement en UN de tous les organes habituels de gestion des élections qui nous fait peur au Parti NEMA, mais plutôt le regroupement des mêmes acteurs au sein d’un Organe Unique. « Au Parti NEMA, nous disons que la refondation du Mali ne pourra se faire avec l’exclusion d’une partie de la classe politique. La refondation doit être inclusive avec une orientation politique et une vision socio-économique claires des autorités de la transition », précise-t-il.
Au parti NEMA, les militants estiment que ‘’les Maliens lambda, les Maliens sans voix souffrent au quotidien dans leur peau et dans leur chair. Prenez en compte leur cri de cœur et leur désespoir’’.
Cyril Adohoun
L’Observatoire