Un adage de chez nous ne dis « ni wo ni, tê kariya o bê saa Jon ya la » autrement dit en français, toute personne qui hésite à prendre sa dignité en main, mourra dans l’esclavage.
Pour exiger le respect réciproque, en faisant prévaloir les règles du droit international en matière de relation entre États, le Gouvernement de la République du Mali a réagi officiellement pour la première fois face aux multiples sorties des autorités françaises de ces derniers moments difficiles entre les deux pays suite au changement politique intervenu au Mali depuis 2020. Et sans cette réaction de nos hautes autorités, nos soutiens croiraient que nous ne savons même pas ce que nous voulons ou que nous ne savons pas nos zones de fragilisation.
De l’avis de nombreux Maliens de l’intérieur comme de la diaspora, les autorités du Mali ont tardé à réagir. Selon un diplomate averti on devait y s’attendre depuis le lendemain de la déclaration des autorités françaises.
C’est en cela aussi que le Mali peut faire preuve d’affirmation de son indépendance et de sa souveraineté. A défaut de la classe politique malienne, il revenait à la société civile de réagir violemment. Mais hélas, nous n’en avons pas.
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Nous pouvons affirmer ainsi une contradiction des autorités de la France.
Vous ne pouvez pas remettre en cause la légitimité pas la légalité des dirigeants tout entier d’un pays et vous attacher à coopérer avec ces mêmes dirigeants. C’est incongru.
Maintenant on nous parle de Sommet France-Afrique avec la société civile. Nous pouvons comprendre que le Président actuel de la République Française soit en campagne. En faisant un état des lieux à ce stade , il sait qu’il sera difficile pour lui de remporter les élections sur les dossiers de son pays. Il a besoin de s’appuyer sur la politique extérieure pour tenter d’émerger mieux face aux français. Or, de ce côté, il a compris que son soutien à des chefs d’Etat africains qui ne sont pas actuellement en phase avec leur peuple lui ferait perdre davantage toute crédibilité. Il tente ainsi d’aller directement au peuple africain, à travers sa société civile. Sauf que là aussi, c’est tiré par les cheveux, à voir par la qualité des participants.
En tout cas face aux remontrances actuelles notamment suite aux réactions inamicales et désobligeantes, l’affront à la souveraineté du Mali et de l’Algérie des autorités françaises, le Mali exige le respect réciproque. Pour l’Algérie, c’est cela l’affirmation et la Défense de la souveraineté d’un État.
Alors il faudra désormais que nos autorités maliennes profitent de cette situation ultime pour faire une nouvelle proposition de partenariat
dans les relations entre Bamako et Paris , et la France – Afrique.
L’amitié entre le Mali et la France, ne devrait plus s’éterniser avec la violence verbale . Tel Tom et Jerry et le chaos que leurs bagarres engendrent, le Mali et la France ne doivent plus se pourchasser . Aujourd’hui nos deux pays sont célèbres grâce à la violence verbale. Plus le moment de se faire un simple plaisir de tourmenter plus petit que soi, en passant par un désir de revanche pour avoir été ridiculisé. Ce n’est absolument pas avec des déclarations du genre que la France va pouvoir s’emparer de la nouvelle génération debout, déterminée et engagée de tout un peuple qui a pris sa nouvelle indépendance le 25 mai 2020, en particulier à cause de l’intelligence de ses fils patriotes .
Mamadou Camara
Communicateur
