En moins d’une semaine, cinq conducteurs de motos taxi ont été, à Bamako, des cibles des attaques à main armée, entraînant leur mort.
Les attaques contre les conducteurs de motos taxi dans le district de Bamako et ses quartiers périphériques se sont multipliées en dernier moment. Plusieurs corps sans vie, des blessés et des disparus ont été constatés la semaine dernière.
Par peur de ce phénomène qui continue de mettre en péril des vies humaines dans le secteur certaines chauffeurs des mototaxis ont commencé déjà à rendre leurs engins aux propriétaires.
Le lundi 1er novembre dernier, aux environs de 21 h, à Niamana Attbougou, un jeune chauffeur de taxi a été tué par balles, sa moto et tout son argent ont été emportés. Les auteurs de l’acte de ce forfait restent introuvables.
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Le mardi 2 novembre, soit le lendemain, un corps déchiqueté à coup de manchette a été retrouvé à Sirakoro-Energie, ainsi que deux autres à Samanko, le même jour.
Le scénario pareil s’est reproduit, le mercredi 3 novembre suivant, au niveau du carrefour face au domicile de l’ex-Président Diongouda Traoré, à Lafiabougou ACI. L’auteur de l’acte reste aussi introuvable.
Pourquoi toutes ces attaques ?
Selon Amara Kone, chauffeur de Moto taxi, interrogé sur la situation, l’exercice de cette fonction devient de plus en plus dangereux. Certains sont appelés par leurs clients avant d’être tués dans les quartiers périphériques. D’autres sont attaqués, vu le bon état de leurs motos et leurs recettes effectués.
« Nous avions certains collaborateurs qui sont portés disparus, et d’autres ont été gravement blessés. Plusieurs ont commencé déjà à rendre leurs mots aux propriétaires sous pression de leurs parents. Les autorités doivent d’abord assurer notre sécurité avant de veiller au contrôle des pièces de moto », peste M. Koné. Lequel a poursuivi : « Nous demandons aux autorités de la transition de prendre toutes les mesures nécessaires contre les auteurs de ces forfaitures qui deviennent légions ».
Adama Konaté
L’Observatoire