Dans un communiqué ce dimanche 3 avril 2022, le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) appelle les autorités de la Transition à la vigilance, à la suite des propos de Tiébilé Dramé annonçant « la célébration prochaine du dixième (10) anniversaire de l’Azawad ».Tout est parti de la déclaration du président du PARENA, Tiébilé Dramé, lors d’un panel de haut niveau des acteurs de la démocratie du 26 mars 1991, du samedi 2 avril 2022 au CICB, sous le thème : « 26 mars 1991, 26 mars 2022, 31 ans d’exercice démocratique où en sommes-nous ? ». En effet, l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans son analyse, a rappelé la résurrection du sentiment indépendantiste qui animent les ex-rebelles et s’est interrogé sur le projet que se réservent ces derniers à l’occasion du dixième anniversaire de la proclamation de ce qu’ils appellent «Azawad ». « C’est un pays où la menace séparatiste est particulièrement ravivée ces derniers mois. Dans quelques jours, ça sera le dixième anniversaire de la proclamation de l’indépendance de l’Azawad. On verra la façon dont ce dixième anniversaire sera célébré. Ça nous donnera une indication de la force… », a déclaré Tiébilé Dramé. De la poudre aux yeux, estiment le Collectif, stupéfait, qui qualifie de « honteuse » et « de trahison Nationale » cette déclaration venant de Tiebilé Dramé, qui s’était « insurgé contre feu ould Sidati quand ce dernier a voulu rester assis pendant qu’on chantait l’hymne national du Mali » et « aujourd’hui nous annonce la célébration prochaine du dixième (10) anniversaire de l’azawad ». « Quel paradoxe ! Quel populisme ! », s’exclame le CDM. A LIRE AUSSI
« Le CDM tout en condamnant avec la dernière rigueur ces propos irresponsables, demande à Monsieur Dramé de présenter officiellement ces excuses au peuple Malien. Le Collectif pour la Défense des Militaires rappelle à Monsieur Dramé que la République souveraine du Mali n’a jamais cédé et ne cédera jamais une portion de son territoire à un quelconque mouvement », souligne le communiqué. Pour ledit collectif, « ces propos d’une autre époque ne doivent nullement pas venir d’un homme qui a été tout et qui a eu tout de cette République, ancien député à l’Assemblée nationale en 1997, Président du comité d’organisation du sommet France- Afrique qui s’est tenu à Bamako les 03 et 04 décembre 2005, ancien ministre des affaires étrangères, conseiller spécial du président Dioncounda Traoré dont il fut également le représentant spécial et négociateur en chef de l’accord de Ouagadougou en 2012, accord qui reconnaît heureusement l’intégrité Territoriale du Mali, son indivisibilité ». Par conséquent, le CDM attire l’attention des autorités de la Transition sur des tels mouvements et regroupements sous prétexte d’être des « acteurs démocratiques ». « Le CDM exhorte les autorités de la transition à plus de vigilance en jouant pleinement leur partition dans la stabilisation de notre pays », peut-on lire dans le communiqué, qui renouvelle son appel à tous les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur à rester sereins, soudés derrière les autorités de la transition panafricaine du Mali, derrière nos Forces Armées de Défense et de Sécurité dans leur lutte implacable contre les ennemis internes et externes du Mali. Cyril Roc DACK/ Icimali.com |