La deuxième Générale Ordinaire de l'Interprofession de la filière gomme du Mali (Mali-Gomme) est une rencontre de la famille professionnelle de la filière Gomme du Mali et une occasion de se parler, de s'écouter, et de se comprendre, pour resserrer davantage les liens. Mais surtout l'occasion des acteurs de faire le bilan et de définir l'orientation des années à venir pour faire face aux défis auxquels la filière est confrontée.
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Deuxième AG de Mali-Gomme : Pour la continuation du partenariat avec les départements ministériels impliqués

La deuxième assemblée générale ordinaire de l’Interprofession de la filière gomme du Mali (Mali-Gomme) est une rencontre de la famille professionnelle de la filière Gomme du Mali et une occasion de se parler, de s’écouter, et de se comprendre, pour resserrer davantage les liens. Mais surtout l’occasion des acteurs de faire le bilan et de définir l’orientation des années à venir pour faire face aux défis auxquels la filière est confrontée.

Organisation de droit privé, créée en septembre 2017, l’interprofession de la fière Gomme Arabique est une union de deux confédérations d’acteurs : les producteurs et les collecteurs/exportateurs, dont le but est de soutenir le développement de la filière et veiller aux intérêts particuliers des acteurs de la chaîne de valeur. Elle compte 210 Sociétés Coopératives, 24 Unions de Sociétés Coopératives et 7 fédérations régionales

Elle a tenu, ce samedi 17 septembre 2022 au Patronat du Mali, sa deuxième assemblée générale, « un cadre idéal d’échange entre les acteurs de la filière en vue de proposer et d’expliquer au département à travers I’UMOCI les besoins des acteurs, de proposer ensemble des solutions idoines aux différentes contraintes rencontrées dans la réalisation de certaines activités du projet gomme ».

Selon son président Cheick Omar Guèye, Mali-Gomme assure le rôle d’intermédiation dans le partenariat Public-Privé, tout en assurant la coordination avec les structures d’appui aux acteurs. En effet, le Mali dispose d’importantes ressources d’acacia Sénégal et Séyal qui produisent essentiellement la gomme arabique. D’autres espèces végétales comme le Certiculia Cétiséra produisent aussi des résines qui sont très prisées sur le marché de la gomme. Il s’agit entre autres de la gomme dite de Karaya et du Combretoum. Les peuplements naturels des acacias sont localisés dans les zones sahéliennes du Mali et couvrent plus de 20 000 hectares.

Aux dires du président de Mali-Gomme, les exportations au Mali sont assurées par une vingtaine d’exportateurs spécialisés vers des destinations comme l’Inde, la France, le Portugal, l’Irlande, le Pakistan, les Etats Unis d’Amérique, le Royaume Uni et la Suisse.

Source de revenus

Selon le président de Mali-Gomme, la gomme arabique occupe une place importante dans l’économie de notre pays. « Elle occupe des dizaines de milliers de personnes dans les zones de production. En termes de devise, la gomme a généré plus de 8 milliards de FCFA en 2019 », a indiqué Cheick Omar Gueye.

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Ce résultat, explique-t-il, est l’œuvre des interventions des structures d’encadrement des acteurs notamment mais aussi de la volonté des exportateurs maliens de gomme d’améliorer la qualité pour répondre aux exigences des marchés internationaux. « Ce résultat est dû aussi à la forte demande mondiale de la gomme arabique qui s’explique par les multiples usages du produit », a-t-il ajouté. Car ce précieux sésame est prisé dans l’industrie alimentaire, pharmaceutique (la cosmétique), chimique, et dans la métallurgie car utilisée pour T’enrobage anticorrosif des métaux.

Cette assemblée générale ordinaire est très importante pour le développement de la filière en ce sens qu’elle a permis de revoir les activités réalisées par le bureau national qui regroupe les acteurs clés de la filière à savoir les producteurs, les collecteurs et lex exportateurs, de discuter des problèmes et des contraintes de la filière, de proposer des solutions et de chercher l’adhésion des autorités à aux objectifs que les acteurs se sont fixés.

Des appuis

Depuis sa création, l’interprofession a été appuyée par le département du Ministère du commerce à travers l’UMOCI. Il s’agit entre autres, selon le président de Mali-Gomme, de l’organisation des acteurs en Sociétés Coopératives, en Union de Sociétés Coopératives, en Fédérations Régionales et en Association Interprofessionnelle, la fourniture de semences d’acacia sélectionnés et des équipements et matériels de pépinières aux producteurs pour la production des plants.

Le représentant de l’Unité des Mise en Œuvre du Code Intégré (UMOCI), Afo Alpha Sankaré, a ajouté à ces appui la réalisation de 18 forages à Système Hydraulique Villageoise sur les sites de pépinières et de 12 forages sur les sites de plantations, la plantation d’environ 3000 ha d’acacia sénégal (CIR et initiatives privées), l’élaboration d’un Guide de Bonnes Pratiques d’exploitation du Gommier, la formation de 540 producteurs de gomme arabique en techniques d’exploitation de la gomme arabique (saignée, récolte, conservation). S’y ajoutent la constitution d’un fonds de garantie de 424 millions de francs CFA auprès d’une banque de la place pour garantir les prêts accordés aux Unions de Sociétés Coopératives de producteurs et de collecteurs de gomme arabique, la construction de 11 magasins de stockage de gomme arabique dans les zones de production, l’accompagnement des exportateurs de gomme aux manifestations commerciales pour la recherche de débouchés.

Parallèlement à ces réalisations et pour concourir à l’autonomisation des femmes et à l’amélioration de leurs conditions de vie, le Projet a formé des groupements de femmes, à Diéma et à Nioro sur les techniques de maraîchage et à Yélimané sur les techniques de production d’alevins et d’aliments pour poissons. Onze (11) étangs piscicoles ont été également construits à Yélimané et à Sandaré. « Ces actions connexes qui contribuent à améliorer la sécurité alimentaire rentrent dans le cadre des impacts visés par le projet », dira Afo Alpha Sankaré.

Perspectives

Selon Cheick Omar Gueye, parmi les préoccupations de l’interprofession figurent les problèmes liés à la préservation des ressources forestières d’Acacia Sénégal, à la transformation et à l’exportation de la gomme, la finalisation et l’application du Cahier de charge à l’exportation pour pallier aux problèmes de qualité et de concurrence déloyale des exportateurs non nationaux.

Aussi Mali-Gomme souhaite la continuation de son partenariat avec tous les départements ministériels impliqués dans le développement de la filière pour pérenniser les acquis obtenus grâce aux différentes interventions. « Nous souhaitons aussi l’appui à la recherche de financement pour l’exécution de nos plans d’actions afin de pouvoir accompagner efficacement les acteurs dans leurs activités de production et de commercialisation », a précisé Gueye.

Cyril Adohoun/Icimali.com

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