Le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité PDES a animé un point de presse, le mercredi 16 novembre dernier à son siège pour exprimer ses préoccupations sur la situation sociopolitique du pays.
Le président Moulaye Haidara et ses collègues étaient face à la presse, le mercredi dernier pour se prononcer sur la situation actuelle de notre pays. Profitant de cette occasion, le président a estimé qu’après une crise multidimensionnelle que connait notre pays depuis 2012, la rupture avec l’ordre constitutionnel intervenue le 18 aout 2020 et le 24 mars 2021 notre pays est incontestablement plongé dans une nouvelle crise. Cette crise a été exacerbée avec l’embargo de la CEDAO qui a sérieusement éprouvé le peuple malien.
Selon les organisateurs de la rencontre, cette dégradation de la condition sécuritaire a provoqué le déplacement massif des populations vers les zones relativement paisibles. L’école malienne se meurt partout où se manifestent les terroristes. Plus de 28 000 élèves ne vont pas à l’école dans les régions de Mopti, Badiangara, et Douentza. Et plus de 1000 écoles sont restées fermées dans ces zones à cause de l’insécurité.
Au moment où la lutte contre la corruption et la délinquance financière prend du plomb dans l’aile, les marchés publics sont attribués dans des conditions douteuses. La presse malienne en a fait chou gras. Le panier de la ménagère souffre à cause de la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité
Toutefois, le PDES salue et apprécie les efforts déployés par les autorités de la transition notamment sur le plan militaire. Des efforts colossaux sont faits pour doter les FAMAS de moyens logistiques adéquats pour traquer les GTA où qu’ils se trouvent.
Il n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à toutes les victimes civiles et militaires et de souhaiter prompt rétablissement aux blessés.
Aux dires du Président Haidara, le processus de paix a connu une évolution à saluer avec l’adoption de plusieurs décisions dont l’approbation de l’intégration de 26000 ex- combattants. Les réformes politique et institutionnelle en cours conforment au chronogramme convenu entre les autorités de transition et de la CEDAO ont enregistré un taux de réalisation estimé a 70% selon le chiffre donné par le comité d’évaluation présenté lors de la réunion du cadre de concertation des partis politiques autour du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation tenu le jeudi 13 Octobre 2022.
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« L’avant-projet de la nouvelle constitution a été rendu public et remis aux partis politiques. C’est l’occasion de féliciter et de remercier les membres de la commission pour le travail accompli.
Les observations formulées par les acteurs de la classe politique, les organisations de la société civile et les préoccupations des maliens établis à l’extérieur méritent d’être prises en compte dans le souci d’adhésion massive à l’esprit de cet avant-projet. Nonobstant le nouvel espoir suscité, la situation sécuritaire et humanitaire dans les régions du nord, du centre et d’autres localités du pays, s’est profondément détériorée » a déclaré M. Haidara dans son discours
En outre, le PDES a profondément déploré la remise en cause de la liberté d’expression dont la suspension de Djoliba TV en est la parfaite lustration avant de lancer un appel aux autorités pour la préservation des acquis démocratiques si chèrement arrachés.
Parlant de La situation sécuritaire actuelle, le parti PDES propose la coopération sous régionale avec tous les pays voisins du Mali en désignant la diplomatie malienne comme joueur d’un rôle plus conciliateur.
« La PDES invite les autorités de la transition à donner à la rectification, sa vraie profondeur et ses vraies lettres de noblesse attendue et espérée par le vaillant résilient, patient mais regardant peuple du Mali » a sollicité le parti PDES
Adama B Konaté
L’Observatoire