Commandant en Chef du navire Mali, le Président de la transition, colonel Assimi Goïta, met les bouchées doubles. La Souveraineté nationale à laquelle aspire le peuple malien prend corps.
Le 20 janvier symbolise l’affirmation et la concrétisation de la souveraineté nationale du Mali. Le Président de la transition, colonel Assimi Goïta, l’a réitéré lors de la commémoration du 62ème anniversaire de l’armée nationale.
En effet, dès les premières heures de l’accession à l’indépendance du Mali, le père de l’indépendance Président Modibo Keïta et tous ses compagnons de lutte ont, en véritables visionnaires, compris la nécessité et l’urgence de créer une armée nationale pour soutenir le processus de son émancipation, assurer la défense du territoire, ainsi que la protection des populations et les intérêts vitaux de la République naissante. Et l’armée a, depuis sa création, participé à l’écriture des pages glorieuses de l’histoire contemporaine du Mali, étant fidèle à la tradition de lutte héroïque du peuple.
Malheureusement, cette armée sera confrontée aux attaques extérieures perpétrées par des forces d’occupation, s’incrustant dans la peau des forces obscurantistes. Depuis 2012, le Mali fait face aux groupes armés terroristes « qui ont imposé à notre peuple une guerre qui s’accompagne de souffrances indicibles pour nos populations ». Les différents Présidents qui se sont succédé à la tête du pays ont d’une manière ou d’une autre œuvrer pour le rééquipement de l’armée et bouter hors des frontières maliennes les esprits du mal. Mais, peine perdue ! Ils ont buté contre les accords de défense avec leur partenaire de la France, qui n’était pas prête à la libération du Mali.
Comme l’a souligné le Président de la Transition, le 20 janvier dernier, « chaque génération a des missions historiques à assumer », surtout dans un environnement géopolitique global complexe. La transition actuelle s’est ainsi investie de cette mission « dans ce contexte où les États ne sont motivés que par leurs intérêts ».
En vrai guerrier, colonel Goïta imprime sa marque et rien ne semble l’arrêter. « Nous devons avoir une fine lecture afin d’éviter d’être impressionnés par de fausses analyses, qui n’ont d’autres objectifs que de nous maintenir dans la dépendance. Notre centre de gravité est le peuple malien et notre boussole est la satisfaction de ses intérêts vitaux », réaffirme le numéro 1 de la transition, qui ne manque aucune occasion du genre pour saluer l’engagement des FAMAS et la bravoure des soldats durant l’année écoulée. « Ces soldats pleinement conscients de leur responsabilité envers la nation malienne luttent de jour comme de nuit, dans des conditions extrêmes, pour sauvegarder son intégrité. Ils ont tenu leur engagement comme l’ont fait avant eux leurs devanciers », s’est réjoui le Chef suprême des Armées.
Maillage militaire du territoire
La lutte contre le terrorisme devenant de plus en plus un combat multiforme et de longue haleine, le Chef de l’Etat, colonel Assimi a opté pour le renforcement des capacités de l’outil de Défense apte, courageuse et proactive, à juguler la menace. Ainsi, la militarisation de la police nationale, conformément aux recommandations les plus insistantes des Assises nationales de la refondation, a été concrétisée. Ce qui, illico, permet de renforcer les effectifs et les capacités des Forces de Défense et de Sécurité, engagées dans une lutte sans répit contre le terrorisme. « Les résultats qui en découlent de plus en plus sont encourageants au regard du dévouement des hommes engagés sur les théâtres d’opérations. Plutôt que de subir, les Forces de Défense et Sécurité s’inscrivent dans une dynamique de reprise d’initiative tout en renversant significativement les rapports de force, dira colonel Goïta. Par un changement radical de doctrine et de vision, notre Armée fait légitimement la fierté de la Nation tout entière qui se reconnaît de plus en plus dans ses orientations stratégiques ».
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De fait, depuis leur arrivée au pouvoir en août 2020, des actions de grandes envergures ont été menées sur le terrain. Entre autres, l’on note de nombreuses opérations de protection, mais aussi de soulagement des souffrances des populations « exposées aux actions perfides des groupes armés terroristes », l’opération ‘’Maliko’’ focalisée sur le retour de l’autorité de l’État et de la restauration de l’État de Droit ainsi que la libre circulation des personnes et de leurs biens.
Ensuite l’opération ‘’Kélétigui’’, qui permet le contrôle effectif du terrain, par la recherche et la neutralisation des groupes terroristes en détruisant leurs sanctuaires. Comme résultat de cette opération, de « nombreuses zones refuges des terroristes ont été identifiées et détruites au cours de l’année 2022, sans compter la récupération d’importants lots de matériels et de munitions ». Enfin l’opération d’envergure, dénommée ‘’ Tilé Kura’’ vient consolider les acquis de ‘’Kélétigui’’. Celle-ci s’inscrira dans la dynamique de sécurisation de la tenue du référendum ainsi que des élections générales à venir.
Sur la voie de puissance militaire
Colonel Assimi Goïta est aux yeux des compatriotes le « messie » de la refondation militaire et de la restauration de la dignité malienne. D’abord, par la dotation des FAMa d’équipements militaires pour renforcer les capacités aériennes et aéromobiles. Sous son impulsion, le Mali dispose de nos jours des avions de chasse de type Su-25 et L-39 Albatros, des hélicoptères de types Mi- 35, Mi-24, Mi-8, Mi-171, et un avion de transport multi rôles de type CASA C-295.
Il faut ajouter à ceux-ci des radars de surveillance, des moyens de défense sol-air et des drones de type Bayraktar TB2 pour davantage renforcer les capacités de l’Armée de l’Air. « Les acquisitions des Forces de Défense et de Sécurité en deux ans de Transition dépassent largement celles des décennies précédentes », s’est réjoui le Président.
A la vision d’équipement continu des Forces de Défense et de Sécurité, Colonel Assii Goïta a entrepris des initiatives d’une grande ampleur pour la formation du personnel, la gestion des ressources humaines et l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires. Celles-ci ont consisté en la création de l’École de Guerre du Mali dont la deuxième promotion a fait sa rentrée, la mise en place et le renforcement d’un cycle de formation continue qui est un grand facteur de cohésion au sein de notre Armée qui s’attèle, à juste titre, à la maîtrise des effectifs par la mise en place du Système d’Information et de Gestion du Personnel de la Défense.
Le renforcement des capacités des FAMa passe aussi par la construction de 4000 logements dont 1000 en construction, pour les Forces de Défense et de Sécurité dans la Garnison de Kati ainsi que dans d’autres régions, la construction de l’hôpital militaire de 4e génération, des camps de Nara et de Banamba, celle de Bougouni, San, Koutiala, Diema et très bientôt à Kita.
Diversification des partenaires
Longtemps malmené par la France, le Mali est désormais régi par trois principes essentiels fixés les autorités de la Transition dans l’orientation de l’action publique. Il s’agit du « respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali, et la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les décisions prises ». Ces principes qui ont contraint l’ancien puissance colonisatrice au départ du Mali ont permis aux dirigeants de disposer entièrement la main libre pour coopérer avec qui elles veulent.
Grâce à la perspicacité du Président Assimi, fortement soutenu ses camarades militaires de lutte, le Mali diversifie sans contrainte ses liens de coopération, surtout sur le plan militaire. La coopération militaire avec la Russie, qui fait figure de proue des partenaires fidèles aux engagements, a permis au Mali la montée en puissance de son Armée.
« Notre pays s’est engagé à défendre de manière irréversible son territoire et sécuriser ses populations, en ne comptant que sur sa propre vision avec l’aide des partenaires sincères », a insisté le Chef de l’Etat. Avant de marteler : « Aucune pression infondée ou même de tentative désespérée d’isolement du Mali n’entachera lesdits principes. Notre ambition est de faire du Mali Koura, un pays développé, sûr et respecté. »
Somme toute, le Président de la transition reste intraitable sur toute action visant à compromettre la souveraineté du Mali. Toute puissance qui entend coopérer avec le Mali doit désormais souscrire à la ligne fixée.
Cyril ADOHOUN
L’Observatoire