Le candidat Soumaïla Cissé risque d’endosser la responsabilité d’une éventuelle crise post-électorale, s’il continue à suivre l’adepte de la rue Tiébilé Dramé du PARENA.
En cette période électorale, Soumaïla Cissé est visiblement ‘’belliqueux’’ au regard de ses discours. Le lundi dernier, lors de sa conférence de presse au lendemain du deuxième tour de l’élection présidentielle, Soumaïla Cissé a appelé le peuple à ‘’se lever’’. Le jour de l’élection, le 11 août donc, son directeur de campagne Tiébilé Dramé a convié les journalistes vers 1h du matin pour les informer d’une souche de bulletins de vote en circulation à la veille. La même veille, Soumaïla Cissé sous la pression de Dramé a tenu une marche de protestation du processus électoral, occasion pour lui selon le porte-parole du président IBK Abdoul Niang, de créer le désordre et perturber le second tour.
Ce revirement de Soumaïla Cissé à devenir belliqueux dans ses propos est l’œuvre de président du PARENA, Tiébilé Dramé, non moins son directeur de campagne, a-t-on appris.
Pour qui ne le connait pas, Tiébilé Dramé est un homme amoureux de la rue dont il est devenu depuis la nuit des temps un adepte. Depuis que les négociations pour la paix de Ouaga lui ont été retirées par IBK, à son arrivée au pouvoir, Tiébilé Dramé ne cesse de mettre le bâton dans les roues du pouvoirIBK. La majorité des marches ayant émaillé le premier quinquennat d’IBK ont été sous l’instigation de Tiébilé Dramé.
En cette période de crise, Tiébilé Dramé continue de manipuler Soumaïla Cissé, au point que celui-ci perd raison au profit de la rue. Malgré que les résultats ne soient pas encore officiellement donnés, Soumaïla ne s’y reconnait pas alors qu’au même moment ses soutiens le déclarent président élu sur les réseaux sociaux. Une situation qui sème la confusion au sein de l’opinion.
La politique, sous d’autres cieux, c’est aussi la violence. Mais, Soumaïla Cissé doit savoir raison garder et se démarquer de tout projet à faire descendre le peuple dans la rue. La majeur partie des Maliens n’est pas prête à se tuer ni pour Soumaïla Cissé ni pour IBK, la politique étant un jeu où les adversaires d’aujourd’hui peuvent devenir ami demain.
Le Mali n’est pas prêt pour une autre crise alors que celle de 2012 continue de lui planer dessus. S’il y a un homme politique disposé à créer une crise au Mali, il est incontestable de penser à Tiébilé Dramé qui conduit Soumaïla Cissé droit au mur.
Mariam DOUMBIA pour Icimali.com