Près de deux semaines se sont écoulées, et la situation reste tendue entre les usagers de la route nationale N° 16, tronçons Douentza-Boni et Hombori-Boni, et les Groupes Armés Terroristes (GAT), nouveaux maîtres de la zone. Malgré les nombreuses alertes émanant de la population, c’est le silence radio des autorités de la transition.
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Route nationale N°16 (Douentza-Hombori) : Les usagers victimes d’un complot ?

La route nationale N°16, reliant le trajet Douentza-Hombori, est aujourd’hui un cauchemar pour les usagers. Alors que ces derniers avaient réussi à contourner la voie via des routes clandestines, les Groupes Armés Terroristes (GAT) viennent d’interdire à nouveau tout mouvement dans le secteur, excepté pour les véhicules pick-up. Cette situation plonge les usagers dans une confusion totale, certains pensent qu’il s’agit d’un complot entre les GAT et d’autres transporteurs du secteur.

La tension persiste entre les usagers de la route nationale N°16 et les GAT de la Katiba de Serma, qui continuent d’imposer leur loi dans la zone. Malgré les multiples alertes des populations et des usagers aux autorités, les GAT continuent d’imposer un blocus dans le secteur.

Suite au blocus imposé par les GAT sur la route nationale N°16, les usagers, déterminés à survivre au péril de leur vie, ont réussi à défricher dans les pires conditions et à créer d’autres chemins pour relier le trajet Douentza-Hombori via des pick-up, à des coûts très élevés pendant toute la saison pluvieuse.

Cependant, les usagers qui souhaitent traverser l’axe pour rejoindre leur destination ou effectuer des mouvements commerciaux dans la zone sont contraints de payer des tarifs fixés par les propriétaires de ces pick-up ou de rester immobiles. Les prix varient de 15 000 FCFA à 20 000 FCFA par personne, et les bagages sont également tarifés en fonction du poids et du volume. Cette situation a perduré pendant toute la saison pluvieuse, car les autres moyens de transport en commun ne peuvent emprunter ces voies débroussaillées en raison de l’impraticabilité des routes non bitumées.

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Quelques mois après la saison pluvieuse, d’autres moyens de transport ont commencé à emprunter ces voies débroussaillées par les pick-up, ce qui a entraîné une diminution des tarifs. Au lieu de 20 000 FCFA, les minibus prenaient les passagers à 7 000 ou 7 500 FCFA.

Depuis le dimanche 26 novembre dernier, les GAT ont interdit la circulation de tous autres véhicules, à l’exception des pick-up. Tous les véhicules en direction de Gao ont été arrêtés aux environs de Boni par les GAT et sommés de faire demi-tour vers Douentza.

Cette préférence accordée par les GAT aux détenteurs de pick-up laisse penser à d’autres qu’il s’agit d’un complot avec les GAT. « Je ne comprends pas pourquoi ils autorisent les pick-up et pas les autres véhicules de transport de passagers. C’est un complot avec les GAT, il n’y a pas d’autres explications », se désole un chauffeur de Gao.

Pour un agent d’une ONG basée à Hombori, « on est obligé de rester à Hombori encore quelques jours pour constater l’évolution de la situation. On devait quitter Hombori pour Douentza depuis lundi, les hommes armés ont encore fait rebrousser chemin aux bus sur le trajet, ils ont exigé que seuls les pick-up traversent le secteur. Les autorités ont répliqué en déclarant que dans ce cas, aucun véhicule ne traverserait la zone, sauf si tous les véhicules peuvent le faire », a-t-il expliqué.

Il est à rappeler que depuis le 28 août dernier, tous les mouvements sur les tronçons Douentza-Boni et Hombori-Boni sont interdits par les GAT. La route nationale N°16 (RN16), notamment le tronçon Douentza-Boni et Hombori-Boni, est impraticable depuis août. Les GAT présents dans cette zone du centre, région de Douentza, secteur de Boni, ont interdit que tout véhicule de transport n’emprunte cette zone.

Oumar Sawadogo

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