En cette journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le vendredi 3 mai 2024 à travers le monde, le rapport annuel de Reporters Sans Frontières (RSF) révèle un recul inquiétant pour le Mali. Classé à la 114ème place, le pays subit une baisse d’un rang par rapport à l’année précédente, avec un score de 50,56.
Cette chute vertigineuse dans le classement de la liberté de la presse soulève des préoccupations majeures quant à l’environnement médiatique malien. RSF pointe du doigt plusieurs facteurs contribuant à cette régression. En premier lieu, ‘’ l’insécurité liée à la menace terroriste’’ rend l’exercice du journalisme particulièrement périlleux. Les journalistes maliens sont confrontés à des défis sans précédent pour accéder à des informations fiables et pour informer le public de manière indépendante.
‘’ L’instabilité politique’’ qui règne dans le pays ‘’compromet’’ également ‘’ l’accès des journalistes aux informations’’. Les tensions politiques et les conflits internes compromettent davantage l’environnement médiatique, restreignant ainsi la capacité des journalistes à travailler en toute sécurité et sans entrave.
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Le rapport de RSF rappelle également le cas emblématique du journaliste français Olivier Dubois, libéré en 2023 après 711 jours de captivité au Mali. Cet événement dramatique met en lumière les risques extrêmes auxquels sont exposés les journalistes dans le pays, et souligne l’urgence d’agir pour garantir leur sécurité et leur liberté d’expression.
La liberté de la presse est un pilier fondamental de la démocratie et de la liberté d’expression, et sa protection doit être une priorité absolue dans tous les pays, y compris au Mali.
Cyril Roc DACK / Icimali.com