Aux dires du conférencier, « la jeunesse, celle qui est bien formée, qui dispose suffisamment de ressources pour aller loin, cristallise toutes les attentions », car elle « peut être une force ou une faiblesse pour l’État ». « C’est une force, s’elle est bien formée, et une faiblesse si elle ne l’est », a réitéré l’enseignant chercheur en science de l’éducation.
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Les Petits Stylos Fondation/Campagne jeunesse 2024 : Top départ pour un mois de conférences, tables rondes, ateliers

En collaboration avec les équipes de la Délégation de l’Union européenne au Mali, l’association « Les Petits Stylos Fondation » a lancé, le samedi 13 juillet 2024 à l’Espace Culturel Urgol Café, la Campagne Jeunesse 2024. C’était via une conférence de presse co-animée par Michel De Knoop, chef de la Coopération, chargé d’affaires de la Délégation, et Tiefing Sissoko, président de Les Petits Stylos Fondation, non moins enseignant chercheur en science de l’éducation.

Au programme de ce mois de Campagne Jeunesse, qui vise à « mettre en œuvre l’intelligence collective au service de la jeunesse », des conférences, des tables rondes et des ateliers autour du thème : « Le renforcement des capacités d’agir des jeunes sur eux-mêmes et sur leur environnement ».

Selon Tiefing Sissoko, cette campagne est initiée dans « l’optique de porter un certain nombre de messages forts à l’endroit de la jeunesse ». En effet, si, de leur côté, les autorités maliennes mènent des actions engagées pour la jeunesse, l’association Les Petits Stylos reste, quant à elle, déterminée à « pouvoir outiller le secteur de l’éducation » et à « agir sur les conditions de vie des jeunes pour leur permettre de progresser ». « Cette Campagne Jeunesse s’inscrit dans cette réflexion de renforcement des capacités d’agir des jeunes, notamment sur eux-mêmes, ensuite sur leur environnement », a souligné M. Sissoko.

Aux dires du conférencier, « la jeunesse, celle qui est bien formée, qui dispose suffisamment de ressources pour aller loin, cristallise toutes les attentions », car elle « peut être une force ou une faiblesse pour l’État ». « C’est une force, s’elle est bien formée, et une faiblesse si elle ne l’est », a réitéré l’enseignant chercheur en science de l’éducation.

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Selon le président de Les Petits Stylos Fondation, les tables rondes, les ateliers et les conférences sont « animées par des jeunes qui ont réussi à changer leur écosystème, qui ont réussi à influer au Mali et au-delà ». Dans cette campagne, a poursuivi M. Sissoko, « ce sont les jeunes qui vont agir pour les jeunes, qui vont porter ces projets ensemble. Montrer ces images, ces personnes, c’est aussi accompagner les jeunes, parce qu’ils peuvent s’identifier, suivre des modèles et décider de se prendre en main pour aller plus loin ».

Cette campagne, aux dires du conférencier, est « le fruit » d’une étroite collaboration avec les équipes de la délégation de l’UE au Mali, « qui se sont engagées » avec Les Petits Stylos Fondation, « qui ont vu l’expérience que nous avons avec les jeunes sur le terrain, qui nous ont accompagnés pour que collectivement, nous puissions ensemble aller plus loin ». « C’est l’intelligence collective », a expliqué M. Sissoko, selon lequel le contexte difficile que traverse le Mali aujourd’hui nécessite la conjugaison des efforts pour y faire face.

Parlant de la campagne nationale qui est lancée le même jour, le président de Les Petits Stylos Fondation a fait savoir que celle-ci passera par « la réalisation d’images, de photos ou de vidéos tik-tok pour montrer les capacités d’agir des jeunes. Ces images et photos peuvent être prises par les jeunes de Tombouctou, de Kidal et d’autres régions pour montrer ce que les jeunes peuvent faire eux-mêmes dans leur environnement. C’est une dimension qui est beaucoup plus opérationnelle, pragmatique, concrète, qui met l’accent sur l’activité. »

Par ailleurs, il y aura aussi un concours des jeunes entrepreneurs des quartiers de Bamako, qui ont créé des entreprises socialement utiles, « pour voir comment c’est porté, comment c’est efficace ». Des lots de prix seront, à cet effet, décernés aux premiers, a indiqué M. Sissoko.

Interrogé sur le bilan de la campagne de l’année dernière, le président de Les Petits Stylos Fondation a répondu que cette première édition a été « un véritable succès » dans la mesure où c’était sur une journée qui a réuni des jeunes pour parler de ce qu’ils veulent, de ce qu’ils souhaitent. « À partir du moment où on a eu cette journée ensemble dans la construction de la deuxième édition, on est allé plus loin, a explicité M. Sissoko, parce qu’on a écouté les jeunes dans le premier temps. De l’écoute, on a construit un programme qui s’étend sur quatre semaines », durant cette campagne 2024.

Pour sa part, M. Michel De Knoop, chef de coopération de la Délégation de l’UE au Mali, dira que la thématique de la jeunesse est quelque chose d’essentiel dans le travail de coopération de l’équipe de la DUE. « Les Petits Stylos est un excellent partenaire pour permettre de concrétiser les idées que nous avons pour appuyer la jeunesse dans sa recherche de sens dans leur vie », a-t-il déclaré. Cette concrétisation « nécessite la meilleure formation possible. C’est le rôle du secteur public et donc de la coopération internationale d’appuyer les efforts du gouvernement, de soutenir cette jeunesse pour que le plus possible d’outils, pour que les jeunes mènent la vie qu’ils souhaitent. »

Questionné sur les actions menées par la DUE au Mali en faveur de la jeunesse, M. De Knoop a fait savoir que, d’une part, des activités ponctuelles ont été menées, et que d’autres parts de projets de coopération portent donc sur du long terme. « Dans notre programmation annuelle 2024, en plein alignement avec les priorités du gouvernement du Mali, nous allons nous impliquer très fortement, non seulement dans l’éducation, particulièrement l’école fondamentale, mais aussi dans la formation, avec l’idée d’appuyer, en partenariat avec le secteur privé, les entreprises qui vont exprimer les besoins qu’elles ont dans la formation de jeunes Maliens », a informé le chef de coopération. Qui a promis : « Nous allons soutenir les centres de formation privés. »

Après le lancement, s’est suivi un atelier au cours duquel quatre catégories : les jeunes à l’école, les jeunes diplômés, les jeunes entrepreneurs et les jeunes non scolarisés, ont discuté sur les stratégies d’actions. Les activités se sont suivies dans l’après-midi avec la première conférence de la campagne, animée par M. Sidi Dagnoko, vice-président du Conseil national du patronat du Mali.

Cyril ROC DACK / Icimali.com

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