Pour Bouba Fané, la marche pacifique et citoyenne du 2 septembre 2018 vise aussi à « montrer que la rue appartient à tout le monde ». « Tu veux diriger un pays, tu n’arrives pas à gagner chez toi, à plus forte raison dans la capitale. Vraiment, nous demandons à Soumaïla Cissé de savoir raison garder, d’accepter la main tendue du Président IBK », a-t-il déclaré dans une interview accordée à www.icimali.com .
Parmi les organisateurs de la marche du 2 septembre 2018 de la place de la Liberté à la Bourse du travail, à l’initiative du Conseil de la Jeunesse du Mali (CNJ) et de la Coalition des jeunes patriotes et républicains, pour inviter la population malienne à respecter la Constitution et soutenir les institutions de la République figure Boubacar Soumaoro, communément appelé Bouba Fané, président du Mali Dembé en Marche, membre de ladite Coalition.
Pourquoi cette marche ?
Cette marche pour montrer que la jeunesse malienne est et reste engagée à faire de IBK, l’Erdogan malien. Il est important aujourd’hui que les Maliens respectent les institutions de la République. Si quelqu’un perd l’élection et se comporte de la sorte, c’est dangereux pour l’avenir du Mali.
C’est l’occasion pour nous de lancer un appel à nos frères qui sont à l’opposition, surtout nos jeunes frères, que nous sommes tous des Maliens. C’est vrai, il y a eu un moment, nous ne parlons pas le même langage, nous n’avions pas la même vision. Mais, nous pensons que nous sommes des patriotes, nous aimons tous le Mali. Nous les appelons donc à venir pour qu’ensemble, nous nous engagions à diriger le pays.
Le Président IBK a dédié ce mandat à la jeunesse, c’est l’occasion de saisir la main tendue du Président.
Le Mali ne s’arrête pas à Bamako. Dans les jours à venir, que comptez-vous entreprendre comme démarche ?
Nous allons vers la joie. Pourquoi ? Parce que le mardi 4 septembre 2018, le Président IBK sera investi, c’est lui le Président reconnu par la communauté internationale, l’ensemble des pays, la France, les Etats-Unis ; car il a la légitimité et le score qu’il a obtenu nous permet de fêter. Le mardi déjà, Mopti va commencer à fêter la victoire du président IBK et nous le ferons aussi à Kayes et partout au Mali. Nous allons vraiment dans le sens de la fête.
Cette marche aussi pour montrer que la rue appartient à tout le monde. Mais, cette image ne grandit pas le Mali, nous sommes tous des sœurs et des frères, la violence n’arrange.
De l’autre côté de l’opposition, ils ont dit qu’ils vont investir Soumaïla Cissé le 4 Septembre. Quelle est votre impression par rapport à ça ?
Soumaïla, c’est un père pour moi, parce que nous sommes tous de Badalabougou. Soumaïla doit savoir que même à Badalabougou, il n’a pas gagné, à Niafunké, il n’a pas non plus gagné. Tu veux diriger un pays, tu n’arrives pas à gagner chez toi, à plus forte raison dans la capitale. Vraiment, nous demandons à Soumaïla Cissé de savoir raison garder, d’accepter la main tendue du Président IBK. Bientôt, ce sont les législatives, qu’il s’y apprête. Aujourd’hui, que Soumaïla donne la chance à ces jeunes brillants qui sont avec lui, comme Me Demba Traoré, Madou Diallo, Moussa Diallo, Abdramane Diarra. Les jeunes ont besoin de la chance, parce qu’en 2023, c’est notre génération qui sera aux affaires au Mali.
Cette jeunesse de l’opposition doit se joindre à nous. Chacun doit savoir que Moussa Traoré a dirigé le pays à l’âge de 32 ans, le Gal Ségouli a été Maire du District à l’âge de 32 ans, le Gal Kadhafi a dirigé la Libye à l’âge de 28 ans. Nous sommes plus que majeurs, c’est notre tour. Qu’ils comprennent cela. Des personnes neutres comme Aminata Dramane Traoré, des personnes crédibles comme Zoumana Sacko ont appelé Soumaïla Cissé à reconnaitre la victoire d’IBK. Je pense que c’est l’occasion pour eux.
Votre mot de la fin ?
Je salue le peuple malien entier. Je lance un appel aux leaders religieux, aux chefs coutumiers du Mali à s’engager vers la paix et la stabilité du Mali et de parler aux frères maliens pour qu’il y ait la cohésion nationale.
CYRIL/Icimali.com
