Le jeudi 8 août 2024, Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, a tenu une réunion d’information cruciale avec les Chefs de Missions diplomatiques, les Postes consulaires, ainsi que les représentants des organisations internationales résidant au Mali. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des échanges réguliers entre le gouvernement malien et le Corps diplomatique accrédité dans le pays, abordant deux sujets majeurs : la reconfiguration sous-régionale due à la création de l’AES et la situation sécuritaire à Tinzawatène.
Lors de son intervention, le Ministre Diop a d’abord abordé la question de la reconfiguration sous-régionale, en expliquant en détail le contexte de la création de la Confédération des États du Sahel. Cette nouvelle entité géopolitique, selon le Ministre, vise à placer les populations au cœur de ses actions stratégiques, tout en prônant un mode de fonctionnement souple, solidaire et efficace. Le Ministre a souligné que cette confédération n’a pas pour objectif d’entrer en confrontation avec les autres acteurs de la sous-région, mais qu’elle représente désormais une réalité géopolitique incontournable.
Le deuxième point de la rencontre a porté sur la situation sécuritaire alarmante à Tinzawatène, où des groupes terroristes coalisés, soutenus par des acteurs étrangers, dont l’Ukraine, ont perpétré des actes de violence inouïs contre les forces de défense et de sécurité maliennes. Le Ministre Diop a exprimé son indignation face à l’implication avouée de l’Ukraine dans cette attaque terroriste, tout en soulignant l’incohérence de cette demande de preuves émise par ce pays, malgré son implication publique.
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Le Ministre a déploré le silence de la communauté internationale, notamment de ceux qui se présentent comme les défenseurs des droits de l’homme, face à l’utilisation officielle du terrorisme par un État. Il a réaffirmé l’engagement du Mali, en collaboration avec les autres membres de la confédération, à poursuivre la lutte contre le terrorisme et à prendre toutes les mesures nécessaires pour dénoncer et combattre ces pratiques visant à déstabiliser la région pour des intérêts géopolitiques malveillants.
La réunion s’est achevée par une session interactive, au cours de laquelle les participants ont salué la transparence et la franchise de cet échange. Ils ont exprimé leur intérêt pour cet exercice, qui leur a permis de mieux comprendre les enjeux nationaux et sous-régionaux actuels.
Issa TANGARA / Icimali.com
Avec MAECI
