Les quatre communes en question font face à des dysfonctionnements récurrents. Les autorités ont notamment observé des violations flagrantes des normes de gouvernance locale, mettant en péril la bonne gestion des ressources publiques et la stabilité des collectivités territoriales. Ces manquements, souvent attribués à une mauvaise gestion administrative, ont créé un climat de méfiance entre les élus locaux et les populations, nuisant ainsi au bon déroulement des affaires communales.
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Dissolution des conseils communaux de Konsiga, Koula, Baguinéda-camp et Kambila : Les raisons profondes

Le Conseil des Ministres, réuni le mercredi 25 septembre 2024, a été informé par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, colonel Abdoulaye Maïga, de la dissolution des Conseils communaux de quatre communes rurales : Konsiga (région de Kayes), Koula, Baguinéda-camp et Kambila (région de Koulikoro). Cette décision intervient dans le cadre des dispositions de la Loi n°2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales.

L’article 8 de la loi précitée stipule clairement que « le Conseil communal peut être suspendu ou dissous ». Cette mesure intervient lorsque des dysfonctionnements majeurs ou des violations de la loi sont constatés dans la gestion des affaires locales. Toutefois, avant toute décision, la loi impose que les Conseils communaux concernés aient l’opportunité de fournir des explications écrites, transmises par l’intermédiaire du maire au représentant de l’État dans leur circonscription.

Dans les cas de Konsiga, Koula, Baguinéda-camp et Kambila, les autorités ont relevé des « fautes graves de gestion administrative », qui justifient ces dissolutions. Face à cette situation, des demandes d’explication ont été adressées aux Conseils concernés, conformément aux procédures légales en vigueur. Cependant, les réponses apportées n’ont manifestement pas permis de dissiper les inquiétudes des autorités.

Des dysfonctionnements récurrents

Les quatre communes en question font face à des dysfonctionnements récurrents. Les autorités ont notamment observé des violations flagrantes des normes de gouvernance locale, mettant en péril la bonne gestion des ressources publiques et la stabilité des collectivités territoriales. Ces manquements, souvent attribués à une mauvaise gestion administrative, ont créé un climat de méfiance entre les élus locaux et les populations, nuisant ainsi au bon déroulement des affaires communales.

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Les dissolutions annoncées visent ainsi à rétablir l’ordre dans la gestion des affaires publiques et à remettre sur les rails le fonctionnement des institutions locales dans ces communes. Il s’agit de garantir que les règles de transparence et de bonne gouvernance, qui doivent guider les administrations locales, soient respectées.

Vers un retour à la normalité

Cette décision intervient alors que le gouvernement malien s’efforce de renforcer les capacités des collectivités territoriales et de promouvoir une meilleure gouvernance à l’échelle locale. Les dissolutions des Conseils communaux de Konsiga, Koula, Baguinéda-camp et Kambila s’inscrivent dans cette dynamique de rétablissement de la légalité et de l’intégrité dans la gestion des affaires publiques.

Les populations locales attendent désormais la nomination de nouvelles autorités de transition qui seront chargées d’assurer la gestion courante jusqu’à l’organisation de nouvelles élections municipales. Cette période transitoire devrait permettre de réorganiser la gouvernance locale et de corriger les dérives observées.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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