Le jeudi 26 septembre 2024, une importante rencontre s’est tenue à la Primature entre le Gouvernement malien et la Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale.
Présidée par Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, cette réunion a permis un échange fructueux sur les avancées du projet de charte. Le ministre représentait le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Le ministre Kassogué a salué le caractère participatif et historique du document, soulignant l’importance de ce cadre de concertation entre la Commission et le Gouvernement. La rencontre a permis à la Commission de présenter l’état d’avancement des travaux et de recueillir les recommandations du Gouvernement. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre de la mission confiée par le Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, visant à aboutir à un compromis politique et à apaiser le climat social.
Ousmane Issoufi Maïga, président de la Commission, a précisé que la charte en cours d’élaboration vise à instaurer un cadre propice à la sécurité, la paix et la cohésion sociale. Selon lui, cette initiative cherche à inclure les préoccupations des citoyens maliens, des forces vives et des diasporas, couvrant ainsi divers secteurs sociaux clés. Le processus a pour ambition d’enrichir la charte grâce aux recommandations issues de larges consultations nationales. Ousmane Issoufi Maïga a également souligné l’importance pour les Maliens de s’approprier ce projet, qui sera guidé par des connaissances endogènes et des valeurs partagées pour favoriser l’éveil des consciences.
Au cours de son intervention, le ministre Kassogué a assuré que le Gouvernement fournira à la Commission un document écrit détaillant les éléments clés et les actions à entreprendre pour restaurer la paix sociale. Parmi ces actions figurent la lutte contre l’impunité, la promotion d’une culture de paix, l’implication des légitimités traditionnelles pour réconcilier les Maliens, ainsi que le renforcement de la communication et la lutte contre la désinformation. Il a insisté sur le fait que cette charte ne restera pas lettre morte, mais qu’elle sera effectivement appliquée.
Cette rencontre avec le Gouvernement s’inscrit dans une série de consultations engagées par la Commission auprès des institutions de la République, notamment le Conseil national de Transition (CNT), la Cour suprême, la Cour constitutionnelle et d’autres instances nationales.
La Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale apparaît ainsi comme un cadre fondamental pour tracer les voies de la stabilité et du vivre-ensemble, répondant aux aspirations profondes du peuple malien.