Au Sommet de Suivi Arabo-Islamique Extraordinaire, tenu ce lundi 11 novembre 2024 sous l’égide de Son Altesse Royale Mohammad Bin Salman Bin Abdul Aziz AL-SAOUD, Prince-héritier et Premier ministre, le Mali a réaffirmé sa position ferme sur la question palestinienne et dénoncé l’ingérence d’entités étrangères dans le Sahel. Le Général de Division Abdoulaye Maïga, ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et Porte-parole du Gouvernement malien, a porté la voix de son pays au sein de cette rencontre de haut niveau.
Dans son discours, le ministre Maïga a transmis les salutations fraternelles du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition au Mali. Il a exprimé la solidarité indéfectible du Mali envers le peuple palestinien, dénonçant les violences perpétrées contre les civils dans les territoires occupés. « La violence quotidienne contre nos frères palestiniens exige de nous une riposte collective, » a-t-il affirmé, condamnant les attaques disproportionnées des forces israéliennes.
Le Mali réitère ainsi son appel à l’arrêt immédiat des violences et demande un accès humanitaire sans entraves pour les populations touchées. Fidèle à sa position historique, le gouvernement malien soutient la reconnaissance d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods Al-Sharif comme capitale, en vertu des résolutions internationales et de la solution à deux États.
Dénonciation des soutiens aux groupes terroristes dans le sahel
Abdoulaye Maïga a aussi abordé la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel. Saluant la bravoure des forces de défense maliennes, il a dénoncé l’appui de l’Ukraine aux groupes armés terroristes opérant dans la région, qu’il a qualifié d’« illustration parfaite » des menaces pesant sur la stabilité du Sahel. Le soutien ukrainien à ces groupes déstabilisateurs est, selon lui, « désormais avéré et assumé ».
À ce titre, le Mali se réjouit de la décision de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) de retirer de l’ordre du jour de la conférence de Yaoundé la demande de statut d’Observateur formulée par l’Ukraine. « Il serait inconcevable qu’un État sponsorisant le terrorisme obtienne ce statut auprès de notre Organisation, » a-t-il insisté, appelant l’OCI à appuyer la Confédération des États du Sahel, présidée par le Mali, dans sa démarche auprès des Nations Unies pour contrer cette influence étrangère.
Appel à une solidarité renforcée
Dans un contexte mondial de plus en plus instable, le Mali appelle à un renforcement de la coopération inter-islamique pour défendre la souveraineté, la paix et l’unité au sein de la communauté islamique. Le ministre a insisté sur l’importance de la solidarité entre États membres de l’OCI pour protéger les valeurs et les intérêts communs, en particulier dans la lutte contre le terrorisme et les menaces à la souveraineté.
Reconnaissance envers l’Arabie Saoudite et l’OCI
En conclusion, Abdoulaye Maïga a salué l’initiative saoudienne d’accueillir le Sommet, ainsi que la Conférence des Donateurs tenue à Djeddah le 26 octobre 2024 pour soutenir les personnes déplacées et réfugiées dans la région du Sahel et du Bassin du lac Tchad. Il a exprimé la gratitude du Mali pour le soutien de l’OCI, tout en soulignant l’accueil chaleureux réservé par le Royaume d’Arabie Saoudite.
Ce discours marque un nouvel appel du Mali en faveur de la paix, de la justice et de la sécurité collective au Moyen-Orient et dans la région du Sahel, tout en consolidant ses alliances avec les pays membres de l’OCI dans la défense des intérêts islamiques et la lutte contre le terrorisme.
Cyril Roc DACK / Icimali.com