La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) devient de plus en plus un sujet controversé. Entre ceux qui exigent son départ et ceux qui s’y opposent, l’Etat reste le seul arbitre. Pour le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH)-Mali, « la présence ou le départ de la MINUSMA n'aura aucun impact sur l'obligation de l'Etat du Mali à respecter ses obligations nationales et ses engagements internationaux en matière de droits humains ».
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Mali : La CNDH sonne l’alarme sur les menaces pesant sur les droits et libertés fondamentaux

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Mali, à travers un communiqué signé par son président Aguibou Bouaré, exprime une vive inquiétude face aux atteintes croissantes contre certaines libertés fondamentales dans le pays. Les libertés d’opinion, d’expression et de presse, essentielles dans toute société démocratique, sont particulièrement menacées.

Dans son communiqué N°0015-2024/CNDH-P du 25 novembre 2024, la CNDH rappelle les engagements internationaux et nationaux du Mali, notamment la Constitution adoptée le 22 juillet 2023, la Charte de la Transition, ainsi que les conventions internationales telles que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Ces textes obligent l’État malien à garantir en tout temps le respect des droits et libertés fondamentaux.

L’institution des droits de l’Homme condamne fermement « tout acte de violation et d’atteintes aux libertés d’opinion, d’expression et de presse ». Elle appelle également à une responsabilité partagée, en exhortant les populations et les médias à éviter tout contenu incitant à la haine ou à la violence.

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Dans son message, la CNDH insiste sur le caractère fondamental et inaliénable des libertés d’expression et de presse, tout en reconnaissant que des restrictions peuvent être envisagées uniquement dans le cadre strict des lois, respectant les principes de nécessité et de proportionnalité.

Dans un contexte marqué par des tensions sociopolitiques, la Commission invite les citoyens à privilégier la retenue et à cultiver la cohésion sociale. « La protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée », rappelle-t-elle, tout en avertissant des risques de troubles et de violations supplémentaires si ces valeurs ne sont pas respectées.

Alors que les enjeux liés aux droits de l’Homme restent cruciaux dans un Mali en pleine transition, la CNDH réaffirme sa mission de veille et de défense des libertés. Ce rappel des principes fondamentaux intervient à un moment où l’équilibre entre sécurité nationale et libertés individuelles est au cœur des débats publics.

Pour la CNDH, il s’agit d’un défi collectif : maintenir les droits humains au centre des préoccupations pour garantir un avenir stable et respectueux de la dignité humaine.

Cyril Roc DACK / Icimali.com

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