Depuis 9 ans que je pratique les réseaux sociaux, jamais je n’ai vu l’intolérance atteindre des sommets comme c’est le cas aujourd’hui. Quelques constats illustrent mon propos :
Quand je publie des informations tirées de médias occidentaux, certains commentateurs s’indignent au motif que je n’aurais pas dû citer ces médias qui seraient des ennemis de l’AES ; selon eux, je devrais plutôt citer les sources officielles : je leur réponds que ni les médias, ni les sources officielles ne sont le Coran et que je reste libre de mes sources ;
Quand je publie le récit d’une attaque terroriste dans un pays comme la Somalie, le Soudan, la RDC ou le Tchad, nul n’y trouve à redire ; mais dès qu’il s’agit d’un pays de l’AES, les fameux commentateurs explosent ! Selon eux, il vaut mieux ne pas parler de ces attaques dont le bruit ferait du bien aux terroristes : je réponds que je suis un citoyen libre de relater ce que j’apprends, à condition de ne pas mentir ; quant aux gouvernements, il leur appartient de mener leur propre communication ;
- A LIRE AUSSI : https://icimali.com/mali-communique-des-associations-de-la-presse-relatif-aux-arretes-interministeriels41072-2/
Mali : Communiqué des associations de la Presse relatif aux arrêtés interministériels
Quand je parle des victoires d’un Etat de l’AES, tout le monde applaudit mais dès qu’il s’agit d’un échec, de nombreux commentateurs estiment qu’il faut les taire : je réponds qu’il faut, au contraire, parler des deux car la vie est faite de hauts et de bas…
En somme, certains voudraient tuer la liberté de pensée, d’opinion et d’expression et obliger tout le monde à suivre aveuglément le même raisonnement. Je refuse de les suivre car la liberté est ma raison de vivre. Même pour devenir musulman, je me suis informé moi-même au lieu de suivre simplement mes parents. Chacun doit savoir qu’un Etat mène sa politique et qu’il faut des hommes libres pour l’approuver ou la critiquer. Sans cette liberté, tout pays devient une immense prison et tout citoyen devient un mouton de panurge. Je ne serai jamais un mouton !
Maître Cheick Oumar Konaré