Alors que les tractations pour la relecture de la charte des partis politiques battent leur plein, Oumar Ibrahim Touré, président du parti Alliance pour la République (APR) reste ferme sur la nécessité des réformes en profondeur liées au fonctionnement des partis politiques. « Nous n’avons pas peur » d’affronter les réformes politiques, « il faut les affronter », a-t-il déclaré.
Les 17 et 18 février derniers, l’hôtel de l’Amitié à Bamako a accueilli un atelier d’analyse et de réflexion sur la Charte des partis politiques du Mali. Organisé par le Comité de Plaidoyer et de Suivi des Réformes (CPSRé), cet événement a rassemblé plusieurs figures politiques du pays. Parmi elles, Oumar Ibrahim Touré, président du parti Alliance pour la République (APR), qui, interrogé, n’a pas mâché ses mots quant aux défis auxquels font face les partis politiques maliens.
Selon Oumar Ibrahim Touré, une partie de l’opinion publique considère que les partis politiques sont à l’origine des problèmes du pays. « Beaucoup de Maliens pensent que les problèmes, ce sont les partis politiques, mais ce n’est pas rien. Mais nous sommes d’accord qu’il y a des faiblesses, qu’il y a des choses à améliorer, notamment par rapport à la formation, par rapport au fonctionnement des partis », a-t-il admis.
Il souligne néanmoins que les partis demeurent un pilier fondamental de la démocratie et qu’il est impératif de les renforcer plutôt que de les marginaliser. « Quel que soit ce que nous allons dire, les partis politiques constituent la cheville ouvrière de la démocratie », a-t-il insisté.
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Pour Oumar Ibrahim Touré, l’atelier a été une opportunité de poser les bases d’une réforme profonde. « Nous pensons qu’objectivement, nous avons le droit, en tout cas, de réfléchir sur la question et de faire des propositions pertinentes au gouvernement », a-t-il déclaré, plaidant pour une relecture de la Charte des partis politiques afin de corriger les insuffisances du système actuel.
« Nous n’avons pas peur de les affronter, il faut les affronter », a-t-il déclaré avec détermination, parlant de la nécessité des réformes politiques, insistant sur la nécessité d’un débat ouvert et franc sur la situation des partis politiques au Mali.
Le président de l’APR met en avant la nécessité d’instaurer des critères rigoureux pour le fonctionnement des partis et d’assurer un meilleur suivi par l’administration. « L’administration doit jouer son rôle. Le ministère en charge de la gestion, ou bien du suivi des activités des partis politiques, a un rôle important à jouer », a-t-il souligné.
Dans un contexte politique marqué par des tensions et des remises en question, Oumar Ibrahim Touré appelle à une réforme lucide et constructive. « Il faut parler sincèrement, objectivement. Je crois que nous allons trouver, entre Maliens, les solutions qu’il faut », a-t-il affirmé, optimiste quant à l’avenir du paysage politique malien.
Cyril Roc DACK / Icimali.com