Le Conseil des Ministres, réuni ce mercredi 9 juillet 2025, a franchi une nouvelle étape dans l’amélioration des conditions de vie des agents publics. Sur proposition du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, un projet de décret portant majoration des traitements indiciaires des fonctionnaires de l’État et des Collectivités territoriales a été adopté.
La mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte de Stabilité sociale et de Croissance, signé le 25 août 2023 entre le Gouvernement, le Patronat et les Organisations syndicales. Ledit Pacte prévoit la création d’un cadre permanent de concertation pour une revalorisation progressive et équitable des rémunérations dans la Fonction publique.
La décision concerne également les salaires de base du personnel de l’administration relevant du Code du Travail, ainsi que le personnel enseignant contractuel de l’État et des Collectivités territoriales.
À cet effet, un cadre bipartite de concertation et de réflexion permanente a été mis en place. Il regroupe, d’un côté, les organisations syndicales de travailleurs, à travers les centrales syndicales, et de l’autre, le Gouvernement représenté par le Ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social et le Ministère de l’Économie et des Finances. Ce cadre s’est réuni du 4 février au 11 mars 2025 pour examiner les modalités de revalorisation du point d’indice servant de base au calcul des traitements indiciaires.
À l’issue de ces discussions, un consensus a été trouvé sur une augmentation graduelle de la valeur du point d’indice. Ainsi, le décret adopté par le Conseil des ministres fixe les taux de la majoration comme suit : 5,5% à compter du 1er janvier 2026, 5,5% à compter du 1er janvier 2028 et 6,5% à compter du 1er janvier 2030.
L’impact budgétaire de cette mesure est significatif. L’incidence financière globale est estimée à 103 milliards 965 millions 177 mille 710 francs CFA, ce qui témoigne de l’engagement ferme du Gouvernement à améliorer les conditions de vie des agents publics tout en maintenant l’équilibre budgétaire.
Cette revalorisation, attendue de longue date, marque un pas important dans la modernisation de la gestion des ressources humaines de l’État, et constitue une avancée majeure dans le dialogue social et la stabilité du climat socio-professionnel au Mali.
Cyril Roc DACK / Icimali.com