Le climat social dans le secteur de l’éducation et de la culture s’assombrit de nouveau. Dans un communiqué rendu public le mercredi 17 septembre 2025, le Bureau Exécutif National du Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (BEN-SNEC) a exprimé son indignation face à la suspension « injustifiée » des salaires de nombreux agents dans le cadre de la mise en œuvre du Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines (SIGRH).
Selon le BEN-SNEC, cette décision des autorités a été prise « sans concertation préalable avec les partenaires sociaux », ce qui constitue, à ses yeux, « une violation flagrante des droits des travailleurs et une atteinte grave à la stabilité sociale du pays ».
Le secrétaire général du syndicat, Moustapha Guitteye, a dénoncé une démarche précipitée et lourde de conséquences. « Nous condamnons fermement cette mesure hâtive, engagée avant toute vérification minutieuse des faits. Nous exigeons la levée immédiate des suspensions et la régularisation des salaires concernés », a-t-il déclaré.
Dans le même ton, le BEN-SNEC a alerté les autorités sur les risques d’escalade sociale. « Si cette situation persiste, elle pourrait provoquer une vive réaction des syndicats et mettre en péril la stabilité sociale déjà fragile de notre pays », a averti M. Guitteye.
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Le syndicat demande également que l’enrôlement des agents dans le cadre du SIGRH soit effectué depuis leurs services respectifs, afin d’éviter « des désagréments inutiles » aux travailleurs. Il a par ailleurs invité ses militantes et militants « à rester sur place en attendant l’arrivée des agents recenseurs » tout en restant « unis, vigilants, sereins et mobilisés jusqu’à la satisfaction totale » des revendications.
En conclusion, le BEN-SNEC a annoncé qu’il plaçait ses structures en « alerte syndicale nationale » et n’exclut pas le recours à une grève si les autorités ne donnent pas une suite favorable dans les plus brefs délais.
« Nous nous réservons le droit d’utiliser tous les moyens légaux de lutte, y compris la grève », a martelé Moustapha Guitteye.
Issa TANGARA / Icimali.com