Le spectacle était affligeant, le mardi dernier, dans certains quartiers de Bamako. A travers des images véhiculées par des nombreux sites et des réseaux sociaux, l’on voit des petits écoliers, âgés entre 8 et 10 ans, courant dans tous les sens pour se chercher un abri. Les pauvres enfants, en réalité, tentaient d’échapper à des gaz lacrymogènes lancés à l’aveuglette par des policiers qui tentaient de dispersaient des manifestants hostiles à Ibrahim Boubacar Keïta.
Dans leur furie aveugle, ces agents, dont le manque de professionnalisme ne fait l’objet d’aucun doute, ont apporté la preuve que la police malienne est actuellement habitée par des dérives porteuses de dangers pour la paix sociale et la quiétude des populations.
Ainsi, l’uniforme est quotidiennement souillé. Le serment est foulé au pied à chaque mission. C’est là l’image d’une police malienne qui fait de la répression la seule règle à appliquer aux citoyens.
Quant aux responsables chargés de la sécurité à commencer par le ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré, ils doivent se mettre en tête qu’ils ont une lourde responsabilité chaque fois qu’ils engagent des éléments en mission. Ils seront appelés à répondre un jour devant les excès et autres bavures des agents déployés sur le terrain.
Pour leur confort et la sauvegarde d’intérêts personnels, ces responsables peuvent faire le choix de se mettre au service d’un homme. Cependant, ils doivent avoir à l’esprit que les hommes passent mais la police malienne demeure.
La Rédaction
Source: L’Aube