L’Enseignant est la vitrine de la société. Son rang social lui vaut la considération et l’estime de tout le monde. L’instauration d’une journée dédiée à l’Enseignant est la reconnaissance du rôle de ce corps de métier par excellence.
Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré, le 5 octobre 2018, la journée mondiale des Enseignants.
Le thème national choisi pour cette édition est la citoyenneté. Un thème interpellateur du rôle que jouent les Enseignants dans la formation de l’Homme. Car, tout cadre, intellectuel, …, doit sa réussite à l’Enseignant.
«Dédier une journée à cette profession n’est que justice rendue», affirment des Enseignants ayant participé aux activités commémoratives de cette journée.
Sidi Bekaye Kamissoko est Enseignant de son état. Il parle de sa vision de cette journée : «La célébration de la journée mondiale des Enseignants confère à l’enseignant toutes ses valeurs. Celui-ci (Enseignant) est un miroir à quatre faces, envié des quatre côtés du miroir en ce sens qu’il donne ses connaissances à tout le monde. Qu’on soit cadre, chef d’entreprise, Expert dans un domaine de la vie courante, l’on doit sa réussite à l’Enseignant. C’est la raison pour laquelle il a plusieurs appellations : Educateur, Enseignant, Conseiller de la vie, Formateur, Guide de la société, Professeur, entre autres. Tout çà pour qualifier un seul Homme qui est l’Enseignant. Au vu de toutes ces raisons, le Gouvernement devrait décréter chômée et payée la journée du 5 octobre de chaque année. En faisant de la sorte, on valorise la fonction enseignante et lui confère au plan professionnel toute la place qu’il mérite dans la société».
Son avis est partagé par Amadou Konaté, parent d’élèves résidant à Daoudabougou, en Commune V du District de Bamako : «Je regrette que la Journée mondiale des Enseignants passe inaperçue au Mali. L’Enseignant, de par son métier, est le premier citoyen de la Communauté ; car, il prépare l’avenir de tout le monde. Il prend l’enfant à bas âge pour faire de lui un Homme responsable dans la vie. Personne ne peut lui payer pour çà, la seule reconnaissance qu’on puisse avoir à son endroit est de le rendre hommage».
«La journée du 5 octobre est la mieux indiquée pour le rendre cet hommage. C’est pourquoi je lance un vibrant appel aux autorités scolaires à faire de la journée de l’Enseignant un moment de partage d’expériences et d’expression de reconnaissances au monde enseignant. Tel est le sens que je donne à cette journée », renchérit un autre interlocuteur.
Comme on peut le constater, la célébration de la journée mondiale des Enseignants est une initiative louable par tous : professionnels du métier, élèves, parents d’élèves, autorités scolaires. Tous voient la nécessité de donner une grande ampleur à cette journée en multipliant les activités et impliquant tous les acteurs. En le faisant, on redore le blason de l’école malienne en rendant à l’Enseignant sa dignité perdue. Car, n’est pas Enseignant qui le veut, est Enseignant celle ou celui qui fait de cette profession un sacerdoce. C’est, donc, une demande à peine voilée lancée aux autorités scolaires à rendre à l’école toutes ses valeurs dans la communauté où nous vivons. Cela s’appelle réhabilitation de l’Enseignant.
Ambaba DE DISSONGO
Source : L’Observatoire
