Les choses vont de mal en pire au trésor malien où l’ampleur de la disette peut se juger au rythme excessivement faible de traitement des piles de mandats amoncelés à même la terre.
La situation, selon toute évidence, découle d’un volume de recettes douanières et fiscales faibles au point d’entraîner une baisse drastique des prévisions budgétaires.
Néanmoins, les structures de l’administration continuent d’émettre des titres au risque d’affecter la crédibilité de l’Etat. Tenez, les mandats de trésor ne sont déjà plus assez solides pour permettre aux prestataires de service et autres opérateurs économiques d’accéder à des découverts auprès de leurs banques.
Celles-ci fuient les titres du trésor malien telle une peste, y compris lorsqu’il est question de l’approvisionnement du compte d’institutions de la République. Il en résulte un arrêt imminent de l’activité économique, notamment des importations dont les recettes douanières sont tributaires à leur tour. Un véritable serpent qui mange sa queue avec le risque de se transformer en rouleau compresseur sur la régularité des salaires.
Source: Le Témoin