Mis en sursis en 2017 dernier face à la fronde de l’opposition politique et une partie de la société civile, le referendum sur la révision constitutionnelle fait son retour et est programmé pour le mois de mars 2019.
L’année 2019 aussi sera celle des élections au Mali. Au Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Chargé des élections, les choses se précisent de plus en plus.
En effet, le vendredi 16 novembre dernier, lors de la 2e rencontre du Comité de Pilotage du Projet d’Appui au Cycle Electoral (PACE), le programme des échéances électorales de 2019 a été dévoilé par le Secrétaire Général du Département, Baba Hama.
Ainsi, courant l’année 2019, précisément au mois de mars prochain, il sera organisé le référendum ; les élections législatives en mai ; les sénatoriales en juillet, et les élections locales en novembre de la même année.
Après la tenue réussie de la présidentielle de juillet-août 2018, grâce à l’insistance du Département de l’Administration Territoriale et de la Décemntralisation, le Gouvernement s’oriente vers d’autres objectifs qui sont les réformes politiques, institutionnelles et administratives dont les concertations régionales viennent de se tenir dans les Régions, excepté Gao, pour l’instant.
Toutefois, il faut rappeler que le mandat des Députés a été prorogé de 6 mois par la Cour Constitutionnelle, saisie par le Président de l’Assemblée Nationale. Une loi organique sera votée par les Députés pour que leur mandat continue jusqu’au 30 juin 2019.
Pour ce qui est du referendum de 2019, échoué en 2017, le Gouvernement doit batailler fort pour le faire passer. Parce que l’opposition et les acteurs de la société qui l’ont combattu en 2017 sont toujours présents sur la scène et semblent déterminés plus que jamais.
Dans l’après-midi du vendredi 15 novembre dernier, un meeting devant se tenir à la Bourse du Travail contre le projet de découpage administratif a été violement réprimé par les forces de l’ordre faisant de nombreux cas de blessés et d’arrestations dans les rangs de l’opposition.
C’est pour dire qu’il y a du travail à faire pour un minimum de consensus.
Habi Sankoré
Source: Le SOFT