N’Sukala brille non seulement en matière de violation des droits des travailleurs et des irrégularités fiscales, mais surtout le recrutement par le DRH d’agents dont les diplômes sont fabriqués de toutes pièces, sources de mauvais rendement de la société en perte de vitesse.
A la suite des mouvements de pression effectués par les travailleurs, le Conseil d’Administration de la société a élaboré une nouvelle grille salariale en 2012. Depuis lors, cette grille salariale n’est appliquée que sur les travailleurs chinois. Côté du personnel malien, la nouvelle grille salariale n’est appliquée que sur les DGA et DRH. Les autres travailleurs nationaux, quant-à-eux, sont abandonnés à leur triste sort. Plus grave, évoquer cette question de grille salariale à N’Sukala est considéré comme un crime de lèse-majesté.
Non prise en charge des accidents du travail, absence de sécurité sociale pour les employés maliens, non-respect du droit syndical sont, entre autres, des cas de violation récurrents des droits des travailleurs érigés en système à la société N’Sukala. Sous la menace des cadres maliens (DGA et Directeur des ressources humaines), les membres du Comité syndical de la société sont tenus de se taire sur tous les cas de violations des droits des travailleurs au risque de se voir virer. Au-delà de ces violations des droits des travailleurs, il y a une autre pratique qui freine l’essor de l’usine.
En effet, selon certaines sources, N’Sukala est en voie de disparition par la faute de son DRH qui ne recrute que des agents sur fond de faux diplômes. Au point que l’entreprise peine à produire la quantité de produits conformément aux normes requises.
Le DRH n’en est pas à sa première expérience de recrutement des Hommes nantis de faux Diplômes. C’est une pratique à laquelle il se livre depuis fort longtemps, qui a même conduit à son limogeage. N’eût été l’ex-Ministre de l’Industrie, le prédécesseur de celui actuel, le DRH serait en train de croupir dans les geôles quelques parts.
Malgré qu’il soit ramené par indulgence, il n’a point honte de se débarrasser de cette pratique. Sans vergogne, c’est comme un galon lui a été ajouté de plus pour continuer dans cet acte de népotisme.
Si rien n’est fait, N’Sukala va mourir. Le nouveau Ministre Moulaye Boubacar en charge du secteur doit impérativement avoir un œil regardant sur le dossier afin de ne pas aggraver le taux de chômage au Mali.
Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire