Les frondeurs de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ont essuyé un véritable revers judiciaire devant la Section administrative de la Cour Suprême qui a ordonné un sursis à la décision issue de l’Assemblée plénière extraordinaire du 22 octobre 2018 de la CENI et celle en date du 25 octobre 2018. Une victoire pour le Président Amadou Ba et son premier questeur, Docteur Beffo Cissé.
Par une requête en date du 8 novembre 2018, Amadou Ba et Dr Beffon Cissé ont saisi sous la plume de leur avocat, Me Mamadou Samaké, la Cour Suprême afin qu’elle ordonne le sursis à l’exécution de la décision de l’assemblée plénière extraordinaire du 22 octobre 2018 de la CENI et celle en date du 25 octobre 2018 portant retrait des responsabilités au sieur Amadou Ba, Président de la CENI et au Dr Beffon Cissé, Premier questeur et leur remplacement, respectivement par Me Issiaka Sanogo et Evariste F. Camara.
Les requérants ont été suivis dans leur argumentaire par la plus haute juridiction du Mali. Ainsi, dans son Arrêt N° 663 du 3 décembre 2018, la Section administrative de la Cour Suprême a ordonné le sursis à l’exécution des décisions de l’assemblée plénière extraordinaire du 22 octobre 2018 de la CENI et celle en date du 25 octobre 2018.
En attendant l’audience sur le fond, cet arrêt doit mettre ainsi fin au spectacle gratuit et ridicule offert par la CENI. A moins qu’il n’y ait des motivations politiques derrière ces tiraillements, les frondeurs devraient savoir raison garder.
Me Issiaka Sanogo et Evariste F. Camara ne peuvent plus se prévaloir de la qualité de président et de 1er questeur qu’ils s’étaient octroyés en violation des textes régissant le fonctionnement de cette autorité administrative indépendante en charge de la supervision des opérations électorales et référendaires.
Par Chiaka Doumbia
Le Challenger