Les députés ont examiné et validé, le jeudi 06 novembre 2018, la première partie de la loi de finances pour l’exercice 2019. Selon le rapport, le budget 2019 est arrêté en recettes à 2.023,150 milliards de FCFA en termes de prévisions de recouvrement et à 2410,400 milliards de FCFA en dépenses, avec un déficit global de 387,250 milliards. A l’issue des débats, le budget général a été validé par 98 voix pour, 14 contre et 8 abstentions.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, était face aux élus du peuple pour l’adoption de la première partie de la loi de finances pour l’exercice 2019.
Selon le rapport de ce premier pan, le budget 2019 est arrêté en recettes à 2023,150 milliards FCFA en termes de prévisions de recouvrement et à 2410,400 milliards de FCFA en dépenses. Au terme des débats, les députés ont validé le budget général à 98 voix pour, 14 contre et 8 abstentions.
« Le déficit budgétaire global est de 387,250 milliards, contre 373,153 milliards en 2018 (soit une augmentation de 3,78%). Ce gap sera financé par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor », a indiqué le rapport.
Le même rapport stipule que les prévisions de recettes du budget général s’élèvent à 1896,563 milliards de FCFA, les budgets annexes (constitués de 7 entrepôts) à 7,858 milliards FCFA. 118,729 milliards sont les comptes spéciaux du Trésor.
« Les ressources et les charges de trésorerie se chiffrent à 378,305 milliards et 348,798 milliards en 2019 ».
S’agissant des dépenses, la politique fiscale sera dans le cadre de la consolidation des acquis du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2016-2018 et la mise en œuvre des grandes lignes de la mission du chef du gouvernement.
Pour cela, le budget alloué à cette étape prendra en charge l’opérationnalisation des nouvelles régions, la poursuite de la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire et celle relative à la sécurité intérieure et de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Pour ce faire, plusieurs mesures sont envisagées à différents niveaux en vue d’atteindre le niveau des prévisions de l’année 2019.
« La direction générale des impôts envisage l’institution d’un système sécurisé de facture normalisée, la relecture du Code des investissements, la fiscalisation du secteur informel et la maîtrise de l’assiette de la fiscalité foncière. Les perspectives d’évolution du commerce international et des paramètres conjoncturels comme le cours du pétrole permettront à la douane de réaliser les objectifs de recettes en 2019. Au-delà, la direction générale des Douanes compte beaucoup sur les dispositions internes et la restriction des exonérations. Quant à elle, la direction nationale des domaines se focalise sur la maîtrise de l’orpaillage traditionnel, la cessation de l’octroi d’exonérations aux promoteurs immobiliers sur le prix de cession des terrains urbains et ruraux du domaine de l’Etat », a soutenu le ministre de l’Economie et des Finances.
Selon Dr Boubou Cissé, ces mesures concourront considérablement à l’atteinte des objectifs fixés en termes de mobilisation des recettes.
« Elle était liée notamment à la situation sécuritaire qui ne permet pas de fiscaliser les activités économiques sur toute l’étendue du territoire, particulièrement au Nord où les services de douanes sont quasiment absents », a –t-il indiqué pour ainsi répondre aux préoccupations relatives à la baisse de certaines recettes.
A. SISSOKO
Source : La Preuve