(Photo d’illustration) Le centre du Mali s’embrase avec son lot de victimes. Cette année nouvelle a commencé avec le massacre intervenu le mardi 1 janvier dernier dans le village peulh de Koulogon (Bankass) où une quarantaine de personnes ont été froidement abattues. A l’intérieur et l’extérieur des voix s’élèvent pour condamner ces atrocités.
Les années passent et se ressemblent pour les populations du Centre. Et pour cause : l’année 2019 démarre avec une attaque meurtrière dans le Centre, où une quarantaine de personnes d’un village peulh ont été tués, le mardi 1er janvier dernier, dans une attaque de chasseurs traditionnels.
Des « hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » ont mené cette attaque. « Outre les 37 morts enregistrés, tous des civils, le bilan fait état de plusieurs blessés et de nombreuses habitations incendiées », selon un communiqué officiel.
Dans son communiqué, le gouvernement a assuré que « les auteurs des crimes seront punis avec toute la rigueur de la loi » et il a appelé « l’ensemble des communautés de la zone centre au calme ».
Selon des sources sécuritaires et un témoin, l’assaut avait également été attribué à des chasseurs de la communauté Dogon. Les chasseurs traditionnels (dozos), prétendent protéger les Dogons contre les Peulhs, alors que le conflit entre les deux communautés s’est exacerbé, dans le contexte de la lutte contre les djihadistes.
« C’est une milice dozo qui nous a attaqués tôt ce matin. Ils étaient tous armés, habillés en tenue dozo. Notre chef de village Moussa Diallo a trouvé la mort dans cette attaque, ainsi que des membres de sa famille, dont une fillette et des vieilles femmes », a affirmé un éleveur peul du village. « Nous avons eu la vie sauve parce que nous étions sortis très tôt pour conduire les animaux. Ce sont les coups de feu qui nous ont fait rebroussé chemin », a-t-il ajouté.
Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le Centre du Mali du groupe djihadiste du prédicateur peulh Amadou Koufa, les violences se multiplient entre les Peulhs, et les bambara et dogon. Ces violences intercommunautaires ont fait plus de 500 morts civils en 2018, selon l’ONU.
Par ailleurs plusieurs organisations, associations et personnalités ont dénoncé ces exactions à l’endroit des peulhs…
La Rédaction
Source: L’AUBE