Ce dernier qui est également l’un des muezzins de la mosquée était également en partance pour la prière du Fadjir quand il a entendu : ‘‘Je t’ai fait quoi pour que tu me tues’’. Ce muezzin dit avoir peur quand il entendu ces cris et n’a pas voulu prendre de risque : ‘‘J’ai pensé que c’était des bandits qui s’attaquaient et je n’ai pas voulu intervenir car on risque sa vie en intervenant dans pareilles situation.’’
Notre témoin qui était seul dans les rues à cette heure à 5 h du matin, n’a pas voulu donc intervenir, par contre il cherchait à s’échapper lui-même : ‘‘J’avais commencé à marcher dans le noir le long d’un mur quant j’ai entendu une autre voix dire : qu’est-ce qui se passe là-bas. C’était la voix d’un passant sur le goudron’’.
C’est après cette voix que l’assassin a eu un peu peur à son tour et s’est tenu debout. Selon le témoignage, à ce moment il poignardait déjà l’imam qui était à terre : ‘‘Alors nous nous sommes dirigés vers les lieux de l’agression, l’assassin s’est alors levé, moi et lui, nous nous sommes regardés dans les yeux, il a su que je l’ai reconnu et après il a pris la fuite, c’est un fidèle de la mosquée et tout le monde le connait devant les magasins ici en tant que conducteur de tricycle.’’
C’est un fidèle de la mosquée
Dans son témoignage le muezzin parle d’un fidèle de la mosquée aux comportements trop bizarres : ‘‘Chaque fois qu’il est à la mosquée ici il veut être au premier dans mon dos comme s’il avait besoin de l’imam lui-même. Il y a d’autres fidèles à qui je me suis confié sur son comportement, chaque fois qu’il essayait d’être au premier rang, je le repoussais’’, dit-il.
A propos des accusations de l’assassin : ‘‘Il dit que l’imam l’accusait d’homosexualité, l’imam n’en a jamais parlé dans la mosquée ici ni ailleurs, je ne sais pas d’où il sort cette histoire’’
Il s’est bien rendu à la police
Revenant sur le déroulé de la scène, le témoin indique avoir alors appelé les secours et transporté le blessé à l’intérieur de la mosquée. Il ne savait pas encore que c’était l’imam Yatabarré : ‘‘ C’est sous la lumière dans la mosquée que nous nous sommes rendus compte que c’est lui-même, nous avons voulu l’acheminer à l’hôpital et sur mon genou dans le véhicule qu’il a réitéré et récité sa Foi à l’unicité d’Allah et fermer les yeux, à l’hôpital on nous confirmé son décès’’
Avant, l’annonce du décès, la famille a contacté la police du 3ème arrondissement qui leur a dit que l’’assassin s’était lui-même déjà rendu.
Djibi Samaké
Source: La Sirène