Au Mali, les violences variées continuent de forcer de nombreuses personnes à fuir leur lieu de résidence. A la fin de décembre 2018, le nombre de personnes déplacées internes (PDI) a atteint 120 298 par rapport à 62 627 à la fin du mois de juin. Ceci représente une augmentation de 92 pour cent en seulement six mois.
Plus de 54 000 personnes déplacées en une année dans la région de Mopti
Le nombre de PDI de Mopti est passé de 2 151 en décembre 2017 à 56 495 individus au 24 décembre 2018. La plupart d’entre elles se sont réinstallées dans d’autres communes de la région, bien que plus de 320 personnes déplacées venant des cercles de Bankass et Koro ont été recensées en décembre dans les environs de Bamako et dans la région de Sikasso. Mopti a enregistré plus de PDI que toutes les autres régions du pays en 2018.
La communauté humanitaire du Mali a été appuyée par une équipe du groupe conjoint d’analyse intersectorielle (Joint Intersectoral Analysis Group) dépendant du département en charge des évaluations et des analyses des besoins au sein d’OCHA.
Sur les 7,2 millions de personnes que les acteurs humanitaires estiment être affectées parce qu’elles vivent dans les régions exposées à de multiples chocs de Mopti, Tombouctou, Taoudénit, Gao, Ménaka, Kidal et Ségou (soit 35 pour cent de la population totale), l’analyse de sévérité effectuée par les clusters montre qu’en 2019, 3,4 millions d’entre elles auront besoin d’une assistance humanitaire.
Le Plan de réponse humanitaire 2019 s’articule autour de trois objectifs stratégiques visant à fournir une assistance d’urgence pour sauver des vies, à renforcer et protéger les moyens d’existence et de résilience et enfin, à apporter une protection holistique des groupes de populations les plus vulnérables. La réponse prendra en compte le genre et les spécificités des différentes catégories de la population cible dans le but de maximiser l’impact des projets sur toute la communauté.
Source : Le Serment avec OCHA-Mali