Pour désengorger la prison centrale de Bamako qui est surpeuplée, le gouvernement du Mali a décidé de construire une maison d’arrêt de 2500 places dans le village de Kénieroba situé à 60 kilomètres de la capitale.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tienan Coulibaly a visité, lundi dernier, le chantier de la nouvelle prison de Kénieroba pour s’enquérir d’état d’avancement des travaux. Constat : malgré la lenteur des travaux du à des difficultés de décaissement, le taux d’exécution a atteint un niveau satisfaisant. Le ministre était accompagné par des responsables des services rattachés.
Bâtie sur une superficie de 6 hectares la maison centrale de Kénieroba comporte, entre autres, 8 blocs de réception, une salle de formation, deux blocs VIP. S’y ajoutent un bâtiment administratif, un magasin, une bibliothèque, des lieux de culte et des terrains de sports.
Le coût de réalisation de cette prison est estimé à 9 milliards de Fcfa. Malgré le retard qu’a accusé les travaux qui sont à 58%, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux n’a pas caché sa satisfaction face à la qualité de la prestation de l’entreprise ECGF en charge de la construction de cette prison. Il se dit également satisfait de constater que cette maison d’arrêt répond aux normes du droit international.
La visite du ministre à Kénieroba permettra de lever le blocage et de donner un coup d’accélérateur aux travaux. En tout cas, pour le directeur de l’entreprise ECGF, la nouvelle prison serait opérationnelle d’ici la fin du premier semestre 2019, si le problème de décaissement des fonds est réglé.
Le ministre, assuré de tout faire pour que les travaux redémarrent dans les plus brefs délais. Selon lui, la prison de Kénieroba permettra de désengorger la prison centrale de Bamako. Conçue initialement pour 400 places, la prison centrale de Bamako accueille actuellement plus de 2060 pensionnaires. Sous la pression des défenseurs des droits de l’homme, les autorités sont à pied d’œuvre pour trouver une solution au à la surpopulation carcérale qui honore pas un Etat de droit comme le Mali.
Sidiki Traoré
Source : Le Serment Du Mali