Les résultats de l’évaluation externe qui s’est tenue en septembre et octobre en 2018, dans toutes les régions du Mali, ont prouvé que pendant ces trois dernières années, qu’il n’y a aucun humain victime de ver de Guinée
La Maison des aînés de Bamako a abrité du lundi et au mardi dernier, la revue annuelle des experts impliqués dans la lutte contre le ver de Guinée au Mali. La cérémonie d’ouverture de ce ces travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et l’Hygiène publique, Dr Mama Koumaré. Il était assisté de l’envoyé du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Mali, Dr Boubacar Sidibé et le vice-président du Centre Carter, Dr Deano Sienko.
Intervenant en premier, le vice-président du Centre Carter s’est réjoui de sa présence au Mali, pour prendre part à cette rencontre très importante dans l’éradication du ver de Guinée. Déplorant le fait que l’épidémie existe encore dans certaines régions de notre pays, Dr Deano Sienta, a demandé à l’équipe du Programme national d’éradication du ver de Guinée, d’accentuer les efforts sur la communication et la sensibilisation. Pour ce faire, le Centre Carter est résolument engagé à soutenir les efforts du gouvernement malien dans l’éradication de cette épidémie.
Pour l’envoyé du représentant résident de l’OMS au Mali, les résultats de l’évaluation externe qui s’est tenue en septembre et octobre en 2018, dans toutes les régions du Mali, ont prouvé que pendant ces trois dernières années, qu’il n’y a aucun humain victime de ver de Guinée. En dépit de ces acquis, on déplore une recrudescence des infections animales. Encore cette année, une dizaine d’infections ont été notifiées dans les districts sanitaires de Djenné (région de Mopti) et dans les districts sanitaires de Tominian, Macina et Markala (région de Ségou). Ainsi, toutes ces infections ont été confirmées comme étant du ver de Guinée de type medinensis.
Pour le représentant du ministre, cette situation épidémiologique paradoxale caractérisée par l’absence de cas humain et la persistance des cas d’infections animales, interpelle tous les acteurs à maintenir une vigilance accrue. Aussi, une telle situation invite tous les concernés dans l’éradication d’innover pour mieux cerner cette épidémiologie, afin de pouvoir la contenir dans un bref délai. Saluant les efforts ayant permis à l’arrêt de la transmission chez les humains, Dr Mama Koumaré est convaincu de la subsistance de nombreuses zones d’ombre, en ce qui concerne la compréhension de l’évolution de la maladie chez les animaux. Ceci, selon lui, doit être, une fois de plus, un défi pour l’année 2019. Pour cela, il s’agira au cours de cette année, de maintenir zéro cas humain, mais surtout de trouver une solution idoine pour contrer la propagation des infections animales.
Demandant un engagement tous les acteurs impliqués dans la riposte, le secrétaire général du ministère de tutelle, dira que cela devrait se traduire par un renforcement de la surveillance de routine, une innovation dans l’approche participative des communautés dans le suivi des activités de santé, en général. Et façon particulière, il doit y avoir une certaine rigueur dans l’éradication du ver de Guinée. Chose qui devrait être matérialisée par la documentation de tous structures de santé et dans la promotion des activités de communication sur la connaissance de la maladie et du système de récompense.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre