Chanteuse, auteure, compositrice, interprète malienne Ami Yèrèwolo est sans doute la première jeune fille de notre paysan à s’imposer avec brio sur le terrain du rap malien. La coqueluche du rap malien a sans détour répondu à notre journal.
La Sirène : Présentez-vous à nos lecteurs
Aminata : Je me nomme Aminata Danioko à l’état civil, connue de nos jours sous le pseudonyme d’Ami Yèrèwolo. Je suis artiste rappeuse malienne.
La Sirène : Depuis quand avez-vous investi l’univers du rap ? Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Je rap depuis 9 ans officiellement. Dans le domaine du rap malien les difficultés sont si nombreuses que c’est difficile de les énumérer sans oublier des détails. Il faut au préalable dénicher un thème pour ensuite composer une chanson cette démarche est un travail à part. Ensuite il faut le mettre en musique trouver un studio ; Cela ne peut se faire sans l’apport de l’argent. Je profite donc de l’occasion pour lancer un appel au département chargé de la Culture de penser soutenir les jeunes artistes. Dieu merci, ces épreuves furent enrichissantes et m’ont appris à mieux appréhender la vie d’artiste très tôt.
Avez-vous remporté des gratifications dans le domaine de l’expression musicale ? Si oui, à quelles occasions ? Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ces derniers temps ?
Durant mon parcours j’ai eu beaucoup de trophées. Je peux citer entre autre : avoir été lauréate au Mali Hip Hop Award, du Kalata Music Awards. Au-delà j’ai été honorée par les femmes de la presse du Mali qui m’ont attribué le trophée de « Femme battante du Mali en 2016 ». Par ailleurs, j’ai été classée 2è du prix découvertes Rfi 2017. Héroïne Nationale de l’année 2018.
Votre prochaine sortie publique est prévue pour quand ? Quelles sont les initiatives qui vous animent actuellement ?
Pour le moment, j’ignore la nature du spectacle que je vais donner le 8 mars 2019 à l’occasion de la journée internationale de la femme. Tout compte fait je ne vais pas rester les bras croisés. Actuellement, je prépare ma prochaine sortie qui est prévue exactement à la date du 22 mars au palais de la culture pour mon concert dédicace de mon deuxième album sorti le 13 octobre 2018.
Juste après, je compte m’investir dans l’organisation de la troisième Edition d’un projet que j’ai initié au titre : Le Mali a des rappeuses. Cette initiative vient en soutien à mes sœurs qui embrassent la carrière de la création artistique.
Propos recueillis par Aboubacar Eros Sissoko
Source: La Sirène