Officiellement candidat à la présidence du Conseil national du patronat du Mali, le PDG de SAER, Amadou Diadiè Sankaré, revient sur qui a été le déclic de sa réussite dans le secteur privé.
Dans une vidéo d’environ 2 minutes d’horloge publiée sur les réseaux sociaux, M. Sankaré est convaincu que l’avenir du monde se jouera en Afrique dans moins de cinquante prochaines années.
En attendant, le lancement officiel de sa campagne, le 26 septembre prochain, le modèle du succès de l’entreprenariat malien conseille également la jeunesse à entreprendre, à avoir confiance en elle, mettre à profit le modèle économique, commencer par le début et accepter les sacrifices.
Ici, nous vous proposons en intégralité ses précieux conseils que nous avons trouvés très pertinents.
« Je fais partie des gens qui pense que le projet axe de croissance du monde c’est l’Afrique. Les cinquante prochaines années l’économie mondiale va se jouer en l’Afrique. Ça c’est clair. On a les ressources, on a le marché et l’Afrique sera 2 milliards d’habitants dans moins de 20 ans à venir. Alors qu’en Europe et aux Etats Unis, il y aura moins de population, une population vieillissante. Les consommateurs seront chez nous. Je fais partie des gens qui pensent qu’il y aura l’effet contraire, c’est-à-dire, au lieu qu’on immigre vers l’Europe, c’est l’Europe qui va immigrer chez nous. Mais, il ne faut pas qu’on se leurre, est-ce qu’on est prêt pour ça. Je me rappelle en 1993, celui qui m’a donné le déclic même d’aller dans le privé, c’était un vieux canadien, directeur Afrique de la SCS la valeur. Par hasard, on s’est rencontré à un petit déjeuner, il me dit M. Sankaré vous n’êtes pas bien dans le salarial. Est-ce que ça ne vous intéresse pas dans le privé. Je dis bien mais propose moi quelque chose. Il me dit, ça t’intéresse d’être le représentant de la SCS la valeur au Mali. La SCS la valeur à l’époque était la grosse société d’ingénierie construction du Canada. En Tunisie, il y avait une représentation qui s’appelle la Société de Tunisie d’étude et de réalisation.
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Je dis, moi, je veux faire la Société africaine d’Etudes et de réalisations. Et voilà comment SAER est partie. Juste une rencontre fortuite avec un consultant canadien, il y a 25 ans.
Le premier conseil que je lance c’est la confiance en soi. Il faut avoir confiance en soi et jamais dire je ne peux pas. Il faut toujours dire je peux. Parce que, si tu dis, tu ne peux pas, tu ne pourras jamais.
Le deuxième conseil, le modèle économique : beaucoup de fois, les gens les projets ne marchent pas parce que les gens ne voient pas le modèle économique.
Le troisième conseil, la persévérance : il faut savoir attendre et commencer par le début. Parce qu’en Afrique le plus souvent les gens veulent commencer par la fin. Si tu ne commences pas par le début tu ne vas pas loin. Commencer par le début, accepter de souffrir, accepter des sacrifices ».
Ousmane Morba
L’Observatoire