Elle est peut-être considérée comme une des femmes battantes du Mali.Maye Niaré est convaincue que chacun, à son niveau, doit apporter sa pierre à l’édifice national.
«Je suis passionnée. Mon état d’esprit est qu’il existe un capital dans ce pays qu’il faut gérer», clame May Niaré. Femme aux multiples tâches, dotée d’un dynamisme et d’une énergie débordante, la directrice de la communication et des relations publiques de l’opérateur téléphonique Telecel Mali, est également la fondatrice de YES Groupe.
Avec comme slogan «un monde sans limite», cette agence de communication globale est une entreprise de gestion et de conseil en communication qui accompagne les entreprises dans l’élaboration et l’exécution de leur stratégie de communication et de confection de leurs supports.
«Notre credo est de concevoir des offres de produits et services modernes innovants et de qualité afin de vous positionner comme leader incontestable de votre secteur d’activité», précise-t-elle.
Yes Groupe assure déjà la gestion du centre aéré de la BCEAO depuis2015. La décision d’aller chercher la gestion dudit centre découle de la volonté de May Niaré de se rapprocher davantage des jeunes. «Parce que la couche juvénile adore le sport», raconte-t-elle, d’une voix persuasive. Une façon pour elle de contribuer à la formation civique et patriotique des jeunes du Mali.
La montagne est faite pour être gravie et May Niaré en est consciente. Car, pour créer sa société, May Niaré n’a bénéficié du soutien de personne. «Juste ma conviction inébranlable qu’au-delà du ciel, rien ne se trouve sur ma tête. Cela continue jusqu’à présent», affirme-t-elle.
Entrepreneure pas comme les autres, Maye Niaré revendique sa différence. «Je suis une entrepreneure sociale. Tout projet que j’entreprends doit pouvoir gérer un problème social. Le profit n’est pas suffisant. Il faut qu’il y a une valeur morale», analyse la quadragénaire.
Convaincue et visionnaire, May Niaré est animée d’une ferme volonté, celle d’impacter le niveau social au Mali. Communicante chevronnée, la mère d’un garçon ne perd jamais le fil conducteur du dialogue. Son ton calme laisse transparaître toute sa sérénité et sa détermination. Elle estime avoir de la vision pour le pays, lequel luia tout donné.
Allez-vous faire de la politique ? «La vie n’est pas structurée pour évoluer en vase clos». Mais s’impliquer dans la politique, pour le moment, ne semble pas être sa tasse de thé, assure-t-elle, en souriant. Celle qui s’identifie à Martin Luther King, Mère Thérés, ou même à Nelson Mandela, estime qu’on a besoin d’être à un poste de responsabilité pour servir son pays.
May Niaré a certainement été élevée dans du coton par un père très affectueux. Très admiratif de son père, puisque le mot papa revenait constamment au fil de sa discussion. «Je suis en train d’écrire un livre qui retrace sa vie», confesse-t-elle.
Soutenue par son mari, May Niaré ambitionne d’étendre ses activités au-delà du Mali. Ce qui ne l’empêchera pas de s’occuper de sa famille. «Je ne sors pas le week-end. Je le consacre à ma famille», assure-t-elle.
Abdoul Madjid Sanogo
Nouvelle Libération