Adoptée par le Conseil National de la Transition (CNT), la nouvelle Loi électorale est saluée par la classe politique, la société civile et les groupes armés signataires de l’Accord d’Alger.
En session Ordinaire d’avril 2022 sur l’Examen du projet de loi portant Loi électorale, le Conseil National de Transition a, en plénière ce vendredi 17 juin 2022, voté la nouvelle loi électorale par 115 voix pour, 3 contre et zéro abstention.
Cette Loi, en attendant sa promulgation par le Président de la Transition, a favorablement accueillie par les principaux acteurs concernés. A commencer par le Cadre d’échange des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie qui se félicite d’avoir pris part aux séances d’audition organisées par la Commission des Lois et apporté ses observations pour l’amélioration du projet de loi électorale dont « l’élaboration n’avait pas été inclusive ».
Selon le Cadre, composé de EPM- Espérance Nouvelle-jigiya – ARP- ASMA-CFP – ADRP- Yelema – CVCR-TFASO KO -Mali Emergence-ICAP- CNDR-NVPM, « l’esprit d’inclusivité et de co-construction » a prévalu avec le CNT. « La loi électorale est un texte majeur du jeu démocratique. Son élaboration ne devait et ne pouvait pas être faite en excluant les Partis politiques, acteurs concernés au premier plan », a rappelé le Cadre qui « se reconnaît dans beaucoup d’amendements adoptés par le Conseil National de Transition ».
Même son de cloche du côté de l’ADEMA-PSJ. « Cette nouvelle Loi, qui trace véritablement la voie vers le retour à l’ordre constitutionnel, reflète les aspirations profondes des forces vives de la Nation et certainement celles de la communauté internationale », a soutenu le président du parti, Pr Mariamantia Diarra, dans un communiqué.
A en croire le président du parti des Abeilles, « l’adoption de cette Loi électorale est un acte historique qui permet de rassurer les acteurs du processus électoral ainsi que les partenaires engagés pour la réussite de la Transition ».
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Le ton est le même du côté des groupes signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, singulièrement la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui « exprime sa satisfaction vis-à-vis de la nouvelle loi électorale. « La CMA salue et félicite tous les membres de cet organe et particulièrement ceux de la commission loi pour leur sens élevé de l’écoute et de la prise en compte des préoccupations des forces vives de la nation. La CMA encourage le CNT à persévérer de façon libre et autonome dans le sens exclusif de la refondation du Mali en faisant prévaloir à chaque instant une gouvernance vertueuse prenant en compte la diversité ethno culturelle et géographique du pays », a déclaré Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole du mouvement via un communiqué.
Et le Chef de la Délégation de la CMA, Attaye Ag Mohamed, d’ajouter via un tweet : « Nous nous félicitons de l’adoption par le CNT du projet de loi électorale après toilettage de certaines dispositions proposées. Le maintien du Cercle comme circonscription électorale est salutaire pour garantir une meilleure représentativité de toutes les populations ».
Conformément aux engagements contenus dans l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la CMA s’est engagée à soutenir toutes les initiatives visant à instaurer la paix et la stabilité.
Par ailleurs, le Cadre dit suivre avec beaucoup d’attention la procédure de promulgation du texte voté, par Président Assimi Goïta. « Le Cadre rappelle aux Autorités de la Transition l’adoption d’un chronogramme consensuel et clair pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel, (il) invite les Autorités de la Transition à plus d’inclusivité, gage de réussite de la Transition », peut-on lire dans son communiqué.
Alors que les regards sont tournés vers le 3 juillet prochain pour la levée des sanctions qui impactent négativement le quotidien des populations, les partis politiques du cadre exhorte les Autorités de la Transition à continuer le dialogue avec la CEDEAO.
Pour celui qui fut chargé des Affaires juridique de la CMA, « il urge maintenant de poursuivre le processus de découpage territorial de manière consensuelle et d’adapter les textes nécessaires à sa prise en charge aux prochaines élections législatives ». Ainsi félicite-t-il les membres du CNT « pour leur courage et attention accordée ».
Cyril Adohoun
L’Observatoire