Après 24 heures de détention au commissariat du 4e arrondissement de Bamako, pour une affaire d'escroquerie d'or impliquant un citoyen burkinabé et un Malien nommé Lamine Traoré, Mahamane Mariko, président du parti Convention des réformateurs pour l'alternance et la justice (CRAJ-FASO NYETA), a été libéré le jeudi 31 octobre.
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Affaire d’escroquerie d’or : Mahamane Mariko se démarque de toute accusation

Après 24 heures de détention au commissariat du 4e arrondissement de Bamako, pour une affaire d’escroquerie d’or impliquant un citoyen burkinabé et un Malien nommé Lamine Traoré, Mahamane Mariko, président du parti Convention des réformateurs pour l’alternance et la justice (CRAJ-FASO NYETA), a été libéré le jeudi 31 octobre.

Le samedi 2 novembre 2024, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Les Colonnes, le président du CRAJ-FASO NYETA a expliqué les circonstances de cette affaire en présence d’anciens camarades, responsables, militants et sympathisants du parti.

Cette affaire d’escroquerie avait pris une tournure publique après la détention de Mariko. Le mercredi 30 octobre 2024, il avait été arrêté suite à une plainte déposée par un Burkinabé, affirmant avoir été escroqué avec l’aide de Lamine Traoré. Cependant, Mariko a fermement nié toute implication, précisant qu’il n’était en rien lié à cette transaction d’or, malgré la mention de son nom dans l’enquête. « Ma famille a trouvé un certain réconfort dans cette épreuve de 24 heures, en voyant qu’il existe des personnes prêtes à se lever contre l’injustice », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « Cette transaction ne me concerne pas. Je l’ai affirmé à plusieurs reprises devant les autorités compétentes. L’intéressé lui-même a confirmé à plusieurs reprises, face aux enquêteurs et au procureur, que je n’étais jamais impliqué dans ces transactions. »

Le président Mariko a ensuite expliqué que, lors de sa détention, il n’avait eu aucun accès à sa famille, à un avocat, ni à des informations claires sur les raisons de son arrestation. Il a dénoncé une violation de ses droits fondamentaux, notamment l’absence de nourriture et de médicaments, ainsi que le non-respect de la présomption d’innocence.

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Il a aussi évoqué des conditions de détention dégradantes, incluant la diffusion d’une vidéo le montrant sans son consentement, ce qu’il a qualifié de grave atteinte aux droits humains. Il a précisé que son cabinet n’était pas impliqué dans des transactions commerciales mais fournissait uniquement des services de conseil juridique et administratif, ajoutant que la procuration qu’il détenait de Lamine Traoré concernait une affaire distincte datant de février 2024. « Filmer une personne en détention est une violation flagrante de la déontologie des enquêteurs et de la présomption d’innocence », a-t-il souligné.

En l’absence de preuves le liant à l’escroquerie d’or, Mariko a appelé à une enquête rigoureuse pour identifier les responsables de la diffusion de la vidéo et des abus dont il dit avoir été victime. « Si j’étais réellement impliqué dans cette affaire d’escroquerie d’or, il n’y aurait eu aucune raison de violer la loi ainsi. J’ai subi une violence morale et physique durant cette détention, avant de retrouver ma famille le jeudi », a-t-il déploré.

S’adressant aux journalistes, M. Mariko a insisté sur l’importance de respecter les principes républicains et la justice, soulignant que l’injustice est souvent source de violence et de conflits. Il a appelé à combattre cette injustice pour construire un Mali plus équitable et respectueux des droits humains. Il a réaffirmé sa disponibilité à coopérer avec la justice et a plaidé pour un Mali uni, fondé sur l’état de droit et la justice pour tous.

Sidy Coulibaly

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