Le chef de village de Ouezzindougou et deux de ses conseillers ont été interpellés le lundi dernier au tribunal de la commune 4 pour vente illégale du marché et une partie du cimetière. L’avocat des accusés a demandé le renvoi de cette affaire pour lui permettre de préparer sa réplique.
[Photo d’illustration] Le président du Comité d’initiation pour le développement de ouezzindougou Aboubacar Tangara expliquant les raisons de la convocation du chef de village de Ouezzindougou et deux de ses conseillers explique: » nous sommes là aujourd’hui au tribunal parce que nous sommes des habitants de ouezzindougou. Etant des originaires de Ouezzindougou, nous sommes venus parce que nous souffrons de l’acte de notre chef de village Mady Koné et deux de ses conseillers Lassi Diarra et Sékouba Koné, car ils ont vendu une partie du marché, une partie de la cimetière ainsi que les places publiques”.
“Nous sommes derrière la vérité et nous réclamons nos droits. Nous demandons au ministre de la Justice Malick Coulibaly de nous aider à obtenir nos droits ce qui est un droit de tous les habitants de Ouezzindougou, nous lui demandons de nous aider sur la vérité, pas sur le mensonge » a t-il ajouté.
Quant à l’avocat des demandeurs Hamidou Maiga, il abonde dans le même sens. “Nous avons saisi le tribunal de la commune 4 d’une assignation aux fins de libération de servitude et de l’emprise du cimetière et du marché. Cette assignation a été servie au défendeur à savoir le chef de village Mady Koné et deux de ses conseillers, ils ont été régulièrement assignés devant le tribunal de la commune IV. Cependant leur conseil a demandé le renvoi de cette affaire pour lui permettre de répliquer le 23 décembre. Nous demandons à tout un chacun de rester derrière la justice car la justice c’est notre dernier rempart. Nous avons saisi la justice et elle fera son travail puisque c’est l’intérêt collectif face à l’intérêt personnel”.
Ainsi Hamidou Maiga affirme avec conviction » je suis optimiste d’une justice équitable parce que nous avons des preuves à notre possession qui sont très claires puisque le plan du marché et du cimetière de Ouezzindougou, tout est là et nous avons constaté sur le terrain que ces plans ont été modifiés, des équipements collectifs ont été occupés sans que leur vocation ne soit changée, ce qui est une violation de la loi et nous ne saurons cautionner cela, c’est pourquoi nous avons saisi la justice et nous avons confiance à cette justice”.
Quant à la présidente des femmes du marché de Ouezzindougou Madame Doumbia Nakamssa Fofana, elle déclare » nous les femmes de Ouezzindougou nous souffrons, tout est vendu, il y a plus de place au marché, tout a été construit et une partie de notre cimetière est construite. Nos enfants n’ont plus de place pour s’amuser. Nous demandons à la justice du Mali un jugement équitable”.
Affaire à suivre
Fatoumata Sanogo
22 Septembre