Pendant que le Chef de file de l’opposition récuse la main tendue d’IBK appelant à l’apaisement de la situation sociopolitique, des ténors de la vie politique malienne acceptent de faire la paix des braves. C’est le cas du candidat de l’ADP-Maliba, arrivé en 3e position de la présidentielle du 12 août dernier. Il accepte la main tendue du Président IBK tout en tournant la page de la présidentielle.
Les manœuvres semblent être réduites pour Soumaïla Cissé et alliés qui contestent toujours la réélection d’IBK à la présidence de la République. L’Homme garde toujours sa position figée de contestataire des résultats du second tour qu’il qualifie de bourrages d’urnes et fraudes électorales. L’Homme est devenu ainsi un éternel contestataire des résultats et est qualifié de va en guerre. Malgré la main tendue du Président réélu l’appelant à accepter le verdict des urnes, Soumi Le Champion comme l’appellent ses fans, ne s’offusque outre mesure et garde sa position.
Pendant qu’il cherche à crisper la situation politique par ses revendications jugées fantaisistes, ses ex alliés du 1er tour ont choisi la voie du dialogue avec le pouvoir en place. L’exemple nous est donné par Aliou Boubacar Diallo, PDG de Wassoul’Or, porte-étendard de l’ADP-Maliba à la dernière présidentielle. Ce dernier déclare tourner pour de bon la page de la présidentielle. Il reconnait en IBK le Président élu du Mali. Le candidat malheureux de l’ADP-Maliba invite IBK et Soumaïla Cissé à se passer de leur alter ego pour dénouer la crise politique actuelle. Car, il y va de l’intérêt du pays.
Cet appel patriotique lancé par Aliou Boubacar Diallo est un cinglant désaveu pour Soumaïla Cissé et le Chérif de Nioro du Sahel qui soutient mordicus que Soumaïla Cissé est le vainqueur de la présidentielle du 12 août dernier.
Comment expliquer ce changement de position du candidat de l’ADP-Maliba, lui qui était le choix du Chérif au départ ? S’interrogent des citoyens avisés. Pendant que son mentor soutient mordicus le candidat de l’opposition, lui se détache du lot pour faire la paix des braves en acceptant IBK comme Président élu.
A partir de cet instant, on est en droit de dire que les lignes sont coupées entre le Chérif et son ex soutien d’Aliou Boubacar Diallo. Entre les deux Hommes, finit la lune de miel, place aux antagonismes. Même opposition ENTRE Soumi Le Champion et Aliou Boubacar. Son attitude s’apparente à ce qu’on appelle un affaiblissement des positions de l’opposition politique. Un discrédit pour le Chérif qui se voit son Homme de confiance l’abandonner au profit du Pouvoir qu’il combat de toutes ses forces.
Les dés sont désormais pipés pour Soumaïla et acolytes avec le départ de l’ADP-Maliba de leurs rangs. Avant Aliou Boubacar, Modibo Sidibé, Soumana Sacko, Mamadou Oumar Sidibé du PRVM Fasoko avaient pris leurs distances de l’opposition dirigée par Soumaïla Cissé. La preuve, leur abstention aux marches organisées par ce dernier pour dit-on réclamer la vérité des urnes. C’est, donc, un combat perdu d’avance que se livre le Chef de file de l’opposition muselé de tous les côtés. Une réduction de marge de manœuvre fatale pour sa survie politique.
De son côté, le Chérif de Nioro du Sahel se voit sa côte de popularité chuter de façon drastique. Cela pour avoir pris de position en faveur d’un Homme et de son clan. Il s’agit de Soumaïla Cissé. L’Homme de Dieu se discrédite aux yeux de l’opinion publique en déclarant la guerre au Président réélu.
Non seulement il s’éloigne de son champ de prédilection qu’est la Religion mais il s’est retrouvé sur celui politique. Un mauvais calcul aux conséquences fâcheuses pour lui. Malheureusement, il n’a pas calculé la portée de son acharnement contre le Régime en place en faisant des déclarations incendiaires. Cela s’appelle perte de repères.
Ambaba de Dissongo
Source : L’Observatoire