Hier jeudi 18 août 2022 marque le deuxième anniversaire de la démission de feu Président Ibrahim Boubacar Kéita de la Magistrature suprême de l’Etat, à la suite d’un coup d’Etat perpétré par l’ex-CNSP. Après deux ans de transition militaire, les Maliens restent partagés sur les sujets d’intérêts nationaux.
Daniel Kouriba, Directeur de Publication du journal le ‘’Renard du Mali’’ : « La transition a permis de galvaniser l’Etat »
J’apprécie un peu la démarche de la transition, car elle nous a permis d’affirmer notre souveraineté. Cela est un point positif. N’eut été ce changement, on aurait continué dans les soubresauts, l’insécurité grandissante et la faillite de l’Etat. Le régime défunt ne nous a laissé que ces souvenirs sombres.
La transition a permis de galvaniser l’Etat. Pour autant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Elle n’a pas trop su gérer les rapports du pays avec la communauté internationale. C’est vrai que l’autorité de l’Etat doit être affirmée, mais nous devons tout de même de bon rapport avec cette communauté internationale. Cela constitue un échec.
Maintenant, j’espère que nous pourrions nous entendre avec elle pour un nouveau départ. Les élections, on en parle, mais tant que le processus électoral n’est pas enclenché, le pays ne peut être dans le concert des nations. Nous remarquons que beaucoup de choses sont bloquées et cette incohérence ne peut pas se résoudre tant que nous ne parlons pas avec la communauté internationale et la classe politique pour un calendrier clair. De ce fait, la transition actuelle doit s’atteler dans ce sens pour que les choses puissent bien se passer.
Oumar Kolo, enseignant à l’école de la Cathédrale de Bamako : « Le nouveau régime a trouvé un terrain d’entente avec les syndicats »
Nous sommes au deuxième anniversaire du changement de régime. Je peux dire que ce régime militaire est salutaire car beaucoup de changements ont été opérés. Avec l’ancien régime, notre pays avait perdu le contrôle de pas mal de choses. Dans le domaine sécuritaire, ça n’allait pas du tout ; sur le plan éducatif, c’était encore pire, il y avait tout le temps des grèves ; pire la santé était au cœur des problèmes. Tous les secteurs étaient menacés sinon même en voie de disparition.
Depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, la majorité des Maliens peut dire aujourd’hui que ça commence à aller. On est parvenu à récupérer plusieurs parties de notre territoire qui échappaient à notre contrôle. Hormis Kidal, les autres régions sont sous notre contrôle grâce à l’intervention des militaires.
En ce qui concerne l’éducation, ces dernières années, on constate qu’il y a moins de grèves et de perturbations car le nouveau régime a trouvé un terrain d’entente avec les syndicats pour le bien être de l’éducation malienne.
En dépit de l’embargo, on a bien tenu et le phénomène de la cherté de la vie n’est pas lié au changement de régime. C’est un problème mondial auquel les autorités de la transition tentent de trouver une solution. Avec la flambée du prix des carburants, ça a automatiquement répercuté sur les transports et on connait la suite.
Ce régime a beaucoup soulagé le Malien lambda. Nous avons retrouvé notre honneur qui était bafoué. Pour rappel, au temps d’IBK, le Mali avait perdu sa dignité vis-à-vis des autres nations de la sous-région. Aujourd’hui, nous sommes fiers d’être Malien, car cette transition nous a honorés, en nous restituant cette dignité qu’on avait tantôt perdue. Nous sommes tous d’accord qu’ils sont sur la bonne voie pour amener le changement tant attendu par les Maliens. Vous avez vu qu’avec les subventions, les efforts considérables seront effectués pour diminuer le prix des denrées alimentaires.
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Idrissa Konaté, agent de sécurité privée à Moribabougou: « Il s’agit du pouvoir militaire qu’il ne faut pas trop applaudir »
De la de démission d’IBK à aujourd’hui, je peux dire que les choses s’améliorent sur le plan sécuritaire. Nous remercions Dieu pour cela. Sinon, on ne voit rien dans les autres secteurs. Il s’agit du pouvoir militaire qu’il ne faut pas trop applaudir. La gestion de l’État étant une continuité, ces militaires nous disent que beaucoup de projets sont en cours, mais rien de visible.
Oumar Traoré, étudiant en Communication à Djélibougou : « Notre armée a plus d’équipements qu’avant »
Aujourd’hui, on constate que notre armée a plus d’équipements qu’avant. Sur le plan administratif, il y a des réformes politiques et institutionnelles qui sont en cours. Tout cela est à saluer. La démission de IBK à été un pas vers la stabilité du pays. Le Mali est applaudi partout sur le continent grâce au travail de ces jeunes militaires.
Abdramane Maïga, informaticien à SOTUBA : « Nous voulons que ce changement soit continuel »
Les résultats sont clairs, nous constatons un grand changement dans le pays. Précisément sur le plan sécuritaire, nous voulons que ce changement soit continuel et que le Mali retourne vers la paix.
Propos recueillis par la Rédaction