Paniquées par l’attaque des djihadistes qui a ciblé le camp militaire nigérien à Chinagoder, des populations fuyant le village sont arrivées dans deux villages de Ménaka (Banibangou et Anderamboucane). |
La double attaque par les djihadistes la semaine dernière de la caserne de Chinagoder dans le département de Tillaberi à la frontière malienne a provoqué un déséquilibre social au sein des populations civiles du petit village de Chinagoder. 89 militaires nigériens ont été massacrés par des groupes armés terroristes.
Contacté par nos soins, Hamma Maigari un habitant, sur place, affirme que depuis cette attaque de la compagnie militaire de Chinagoder qui comptait environ 200 militaires, le nombre de perte, 89 morts, a effrayé l’opinion nigérienne, surtout le village.
Depuis lors, le village est en train de se vider par des milliers de femmes, d’enfants et de jeunes fuyant les obus, la famine et le froid.
La destination visée par ces déplacés, c’est la sous-préfecture de Banibangou. Elle est située à 70 km dont relève Chinagoder.
Selon nos sources, une autre vague se dirige vers Anderamboucane à quelques pas de Chinagoder, situé à 18 km sur le territoire malien. Là, les déplacés arrivent soit à pied pu ou à dos d’âne pourvu qu’ils parviennent à atteindre la frontière malienne.
https://icimali.com/fama-des-engins-blindes-pour-une-armee-reconstruite/
A Chinagoder, la situation sécuritaire et humanitaire reste préoccupante sur le terrain du fait de la présence dans le village des djihadistes qui menacent d’éliminer tout celui qui n’adhère pas à la charia telle que édictée par les nouveaux maîtres des lieux. Ainsi donc, la peur, les menaces et les intimidations règnent dans la zone laissant le désespoir et la détresse entre des populations frontalières nigero-maliennes partageant en commun plusieurs foires hebdomadaires et des activités culturelles, sportives et éducatives.
Besoin en urgence d’assistance humanitaire
Impressionnés par l’arrivée massive des déplacés nigériens, les autorités coutumières (chefs de village et de fraction) lancent l’alerte et invitent les États et les humanitaires à intervenir dans l’urgence afin d’éviter le pire : la famine, les épidémies et le recrutement des jeunes par les groupes terroristes.
Rappelons que dans la zone de Menaka, depuis la multiplication des enlèvements et braquages n’épargnant ni civils, ni personnels humanitaires, les ONG et partenaires ont suspendu toutes leurs activités et redéployé des agents vers d’autres zones plus stables.
Présentement, nous rapporte un habitant, le village de Chinagoder est assiégé par les djihadistes qui tentent à se réorganiser pour être efficace et se propager sur toute la bande.
O.M
Source: L’Observatoire