Former des artistes de l’Afrique de l’ouest dans la construction scénographique et doter le Festival « Rendez-vous chez nous à Bamako » d’une mascotte est l’objectif d’un atelier de formation en construction scénographique que l’Association Art Marionnette Musique Clown Danse dans nos rues (AACMMDR) a organisé à Bamako du 12 au 20 novembre 2018, grâce à un soutien financier de l’Organisation internationale de la Francophonie.
« Que ce soit à Ouagadougou ou à Bobodioulasso, le Festival « Rendez-vous chez nous à une mascotte, un semblant de totem. Si à Ouagadougou l’on a fait le choix d’une construction métallique qui symbolise un grand arbre, à Bobodioulasso, dans le centre Siraba, on a ‘’Kalofourou’’ ou la grande mère. A Bamako, nous avons désormais un homme avec une tête d’hippopotame comme totem du Festival », nous a indiqué Yacouba Magassouba, Président de l’Association Art Marionnette Musique Clown Danse dans nos rues (AACMMDR) et initiateur du Festival « Rendez-vous chez nous à Bamako ».
Selon lui, dans sa volonté de réinventer l’espace scénique en réinvestissant le lieu traditionnel de présentation de spectacles qu’est la rue, afin de réduire les disparités sociales, le Festival « Rendez-vous chez nous à Bamako » ne lésine sur aucun moyen pour devenir un événement incontournable dans le paysage culturel malien. En prélude à la 3ème édition du Festival « Rendez-vous chez nous à Bamako », l’Association Art Marionnette Musique Clown Danse dans nos rues (AACMMDR) a décidé de doter la manifestation d’une mascotte qui sera bien visible dans la scénographie à mettre en place. Et, c’est le fruit de l’atelier que l’AACMMDR a organisé à Bamako, avec des artistes venus du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo et du Sénégal, grâce à un soutien financier de l’Organisation internationale de la Francophonie.
« Cette formation en construction scénographique que nous avons démarrée depuis le lundi 12 novembre et qui a pris fin le 20 novembre 2018 s’inscrit dans l’activité du Festival et participe à sa mise en œuvre », a précisé Yacouba Magassouba. Avant d’ajouter que l’atelier a été animé par Hugo Brunet, sculpteur et scénographe français du Collectif ZoProd.
Pour cet atelier, Yacouba Magassouba dira que l’ AACMMDR a regroupé une demi-trentaine d’artistes et d’artisans, dont 6 du Mali, 3 de la Côte d’Ivoire, 3 du Burkina Faso, 1 du Togo.
« Dans le cadre de cet atelier, j’ai amené les participants à prendre connaissance des outils (la meule électrique, le poste à souder, la scie électrique, la scie métallique et les différents marteaux », a indiqué le formateur Hugo Brunet. Avant d’ajouter qu’il a aussi animé un module d’initiation des participants sur le travail de la récupération. « Il faut que les apprenants aient le flair de savoir ce qui peut nous servir dans les déchets des autres », a-t-il déclaré. Avant de dire que la récupération ouvre la voie à l’assemblage. « Ici, les participants ont appris à mettre les petits bouts des objets récupérés pour en faire une œuvre utilitaire. Mais, retenez qu’ici, il n’y a pas de limite. L’inspiration a été la maîtresse », a-t-il indiqué. Avant d’annoncer que dans le cadre de leur atelier à Bamako, il a eu la lourde charge de former les participants à la sculpture à partir des matériaux de récupération. « La demi-trentaine de participants à l’atelier de Bamako a été formée à la construction scénographique, en réalisant une œuvre qui représente un humain avec une tête et des pieds d’hippopotame. Cette œuvre qui aura une boule de feu au niveau du ventre, portera deux flambeaux au bout des bras. Elle sera désormais le totem du Festival ‘’Rendez-vous chez nous à Bamako’’ », a-t-il expliqué.
« Il n’y a aucun doute cette formation en construction scénographique aidera le Festival à atteindre ses objectifs, notamment l’implantation des arts de la rue sur le territoire malien », a déclaré Yacouba Magassouba. Activiste engagé pour la cause des arts de la rue au Mali, il dira que les arts de la rue favorisent des rencontres originales avec le public et des échanges dans une ambiance chaleureuse. Selon lui, cela est possible parce que les arts de la rue se nourrissent des traditions populaires et s’ouvrent sur les formes contemporaines de la création.
Assane Koné, Journaliste Culturel
Azalaï Express