Depuis le 14 mai dernier, les commentaires et analyses pleuvent sur la décapitation d’une petite fille albinos à Fana. Toutes les conclusions convergent vers l’idée que les présumés commanditaires sont à chercher parmi les chasseurs du pouvoir politique qui ont généralement la triste croyance satanique qu’il faut tuer pour arriver à ses fins.
L’assassinat atroce de la petite fille albinos de Fana a suscité beaucoup d’émotions et surtout d’inquiétudes par sa manière qui dépasse toutes les limites de la barbarie. La victime a été arrachée des mains de sa mère par des hommes sans pitié ni foi. Puis elle a été décapitée par les assaillants qui ont disparu avec sa tête. Cet acte ignoble qui intervient à moins de trois mois du scrutin du 29 juillet prochain a soulevé beaucoup de suspicions sur le comportement de la plupart des hommes politiques. Dans leurs pactes avec Satan, ils ont l’aveuglante croyance que la tête ou certains organes d’albinos peuvent leur donner le pouvoir.
Ce cas du 14 mai 2018 à Fana en rappelle d’autres. A l’approche des élections de 2013, quelques disparitions d’albinos ont été signalées tout comme lors des préparatifs des joutes avortées de 2012. Idem pour toutes les autres périodes électorales depuis l’avènement de la démocratie, suite aux événements de mars 1991. En plus des cas spécifiques sur les albinos, certains hommes politiques, sous la conduite de leurs maitres sataniques, pratiquent des rituels avec des organes d’enfants de toute nature.
D’autres procèdent par une forme typique de sacrifice humain qui consiste à occasionner des accidents ou à commanditer des attaques armées de masse. Des cas de ce genre se sont produits en 1992, en 1997, en 2002, en 2007 et en 2013. Partant de ce constat, il est fort aisé de savoir que la chasse au pouvoir passe malheureusement par le sang dans la démocratie malienne. Il faut donc noter que ceux qui tuent sans aucun pincement de cœur pour arriver au sommet, sont capables à tout pour préserver leurs intérêts personnels. En somme pour un chasseur de pouvoir, les seules âmes qui comptent sont la sienne propre et celle de ses proches. Tel est l’ordre des choses dans la démocratie malienne.
Avec tout cela chacun de ces hommes politiques prétend défendre l’intérêt de chaque concitoyen même si certains sont utilisés cruellement sur les autels de Satan. Pourtant Dieu n’est pas avec les hypocrites car il les livre entre les mains du diable. Voilà pourquoi rien ne va au Mali.
Issa Santara
Source : Ciwara