Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga est invité en question orale ce lundi 7 janvier à l’Assemblée nationale sur la situation sécuritaire du pays.
Une semaine après l’attaque tragique de Kolongo qui a fait 37 morts, place aux explications de ce qui n’a pas marché dans le système sécuritaire. En effet, la représentation nationale interpelle aujourd’hui le gouvernement sur la situation sécuritaire dans le centre en particulier et celle du pays en générale. Trois heures durant, Soumeylou Boubèye Maïga doit convaincre les élus de la nation sur les mesures prises par le gouvernement pour la stabilité du centre en proie à des attaques terroristes qui soulèvent des différends entre les communautés peules et dogons.
Les députés en colère
Le débat risque d’être houleux entre l’exécutif et le législatif. Pour cause, les députés n’ont pas apprécié vendredi dernier, le comportement de deux membres du gouvernement qui ont boudé la question orale d’un député de l’opposition. A l’ouverture de la séance, le président de l’Assemblée nationale a informé qu’il venait juste de recevoir de la ministre en charge des Relations avec les institutions, une note précisant l’indisponibilité du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Salif Traoré et celui de la Défense et des Anciens combattants, Pr. Tiémoko Sangaré.
Pourtant, ces deux ministres étaient interpellés par le député Brahima Beridogo sur la situation sécuritaire émaillée des morts des populations civiles en masse ces derniers jours. En l’absence des ministres, le président de l’Assemblée a levé la séance et convoqué une réunion d’urgence de la conférence des présidents des commissions et groupes parlementaires. Au cours de cette rencontre, il a été décédé de maintenir l’interpellation des deux ministres le même jour que celui du gouvernement. Avec cette attitude, tout porte à croire que le gouvernement ne bénéficiera pas de la complicité de la majorité parlementaire à l’occasion de cette première interpellation du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Maliki Diallo
Source: L’Indicateur du Renouveau