Humilié, haï et traité de tous les noms d’oiseau, ATT, le héros du 26 mars 1991, regagne son pays natal ce dimanche 24 décembre 2017, après cinq ans et huit mois d’exil à Dakar au Sénégal. Un retour qui déjà, sonne la mobilisation des Maliens pour accueillir celui qui avait été renversé sans motif, en mars 2012.
L’ancien président le Gal Amadou Toumani Touré est impatiemment attendu à Bamako ce dimanche, où beaucoup de ses sympathisants l’attendent.
« La chambre dans laquelle la veuve a pleuré, est la même dans laquelle elle rira », dit un proverbe africain.
En 2012, c’est dans la nuit du 21 au 22 mars qu’un groupe de soudards a perpétré un coup d’Etat contre le régime démocratiquement élu du Président ATT, arguant que ce dernier n’affichait non seulement aucune volonté manifeste d’organiser les élections présidentielles, mais aussi n’arrivait pas à gérer la crise du Nord, où des forces obscurantistes débarquées de la Lybie à la suite de la mort du Mouammar Kadhafi menaçaient le pays. Or la réalité était tout autre si d’aucun suivaient avec attention particulière l’actualité politique de l’époque.
Avant le coup d’Etat de mars 2012, l’ex-président avait pris toutes les dispositions pour que les élections auxquelles il n’était pas candidat, se tiennent.
Tout était prêt pour qu’un autre Malien fasse la relève.
Au plan sécuritaire, ATT avait déployé d’importants moyens humains dans les régions du Nord, y compris sa garde rapprochée.
Malheureusement, l’intention machiavélique de démolir ce qui a été construit durant deux décennies en un seul jour a eu raison du capitaine-général et sa bande ayant initié le coup de force.
Une forfaiture malheureusement applaudie par certains détracteurs de l’ex-président, qui n’avaient pas mesuré les conséquences qui pouvaient advenir.
Du lendemain du coup d’Etat jusqu’à nos jours, la situation est pire que le mandat précédent : le pays est quasi à genoux, l’insécurité gangrène partout et les conditions de vie deviennent pires.
Ce qui est gravissime, ce sont les mêmes individus qui ont applaudi le coup d’Etat de la bande à Sanogo, sont les mêmes aujourd’hui à crier à la restauration de l’Etat.
Dans cette foulée, la seule personne qui renait au cœur de peuple malien est et reste ATT. Cet Homme de paix est réclamé par les patriotes maliens pour mettre son expertise au service de la Patrie mère : le Mali en quête de paix et de stabilité.
Depuis plus de deux ans, des voix s’élèvent de part et d’autre, opposition comme majorité politiques, associations de soutien et de sympathisants pour appeler l‘actuel Chef de l’Etat, IBK au sens du dépassement de soi, pour aller chercher son jeune frère en exil au Sénégal, souhaité par la CEDEAO au lendemain des évènements de mars 2012.
Le souci d’un climat apaisé ayant prévalu sur l’égo des uns et la haine des autres, le président Keïta pris le-devant pour ramener son cadet au bercail.
Cinq ans et huit mois ne sont pas un court séjour, beaucoup d’eau ont coulé sous le pont et le régime a compris que le retour de l’Enfant prodige de Mopti pour aider son grand frère d’IBK à redresser le Pays, est une nécessité.
Auparavant, le Chef de l’Etat avait même déclaré ne pas constituer un obstacle au retour d’ATT et qu’il peut revenir quand il veut.
Aujourd’hui, qu’on veuille le reconnaître ou pas, l’ancien président ATT demeure un officier qui maîtrise les coins et recoins du dossier du Nord et son expertise est incontournable dans le processus.
Déjà, des préliminaires ont été faits et le peuple malien n’attend que ce dimanche 24 décembre 2017 pour accueillir cordialement l’avion présidentiel malien affrété par IBK pour ramener l’oiseau rare de l’armée malienne pour la paix et la réconciliation. Et comme on le connait, ATT qui ne garde pas de rancune pour ses semblables, va tout pardonner et œuvrer pour le retour de la paix dans son Mali natal.
La Rédaction
Le Soft