Avec l’insécurité grandissante sur les tronçons, beaucoup de soldats déployés au nord du pays de crainte d’enlèvement par des groupes armés qui sèment la terreur dans ces zones préfèrent emprunter l’avion pour leurs missions ou congés.
Cependant, être de nos jours dans l’avion même après confirmation de sa réservation, relève d’un parcours du combattant surtout pour les militaires du rang qui peuvent voir même au pied de l’avion leur nom barré au profit d’un civil ou d’un haut gradé. Comme ce fut le cas dans un incident déroulé la semaine dernière à Tombouctou quand un militaire du rang après avoir obtenu une semaine de congé, voulant se rendre à Bamako, s’est vu refuser de monter à bord de l’appareil militaire.
Problème : un gradé de Bamako aurait recommandé un passager qui, selon les mêmes sources, était un civil. Ce qui a été une grande désillusion pour notre porteur d’uniforme qui, d’ailleurs, ne s’est pas privé d’exprimer de vive voix son mécontentement à l’aéroport.
“Sa colère est compréhensible parce qu’il a pris une semaine de congé pour rendre visite à sa famille et l’avion ne faisant pas la navette tous les jours, il est évident qu’il va finir son congé sans pourtant avoir une occasion de faire le voyage en avion. Et surtout qu’il a été écarté au profit d’un civil”, nous a affirmé un témoin oculaire de la scène.
Notre interlocuteur invite la hiérarchie militaire à éviter de tels désagréments considérés par certains hommes de rang comme une injustice malgré leur sacrifice pour la défense du pays.
Kassoum Théra
Aujourd’hui-Mali