Pour le dernier round de la présidentielle 2018 au Mali, ce dimanche 12 août, les électeurs qui étaient aux urnes, ont exercé leur droit civique, le vote, afin de réélire ou élire le Président de la République pour les cinq prochaines années. Opposant IBK à Soumaïla Cissé, le Président sortant part largement favori à l’issue de cette consultation électorale.
Sous la pluie, vers 9 heures, nous sommes arrivés dans le Centre de vote de Badalabougou où 37 Bureaux sont regroupés au groupe scolaire école fondamentale du quartier. Ce qui frappe, à première vue, c’est la présence de quelques électeurs, la police et les observateurs, dans la cour de l’école. A la devanture du centre du vote, l’affluence est vivante autour des vendeuses des brochettes où des Représentants des partis politiques et agents électoraux, tous confondus, se procuraient de leur petit déjeuner pour mieux aborder la journée.
Au Bureau de vote n°3, les opérations de vote ont démarré à 8 heures en présence des délégués des partis politiques, des assesseurs et les observateurs, informe Mariam Sagara, Présidente du Bureau.
Même son de cloche aux Bureaux n°9 et n°21, où, respectivement, les Présidents Sory Ibrahima Tandja et Mariam Kéïta, nous témoignent que tous les matériaux électoraux étaient au complet à l’heure d’ouverture du bureau, à 8 heures.
«Nous avons rencontré aucun problème depuis qu’on a commencé. Les électeurs viennent un peu, mais, il y a une baisse d’affluence, pour l’instant, par rapport au premier tour du 29 juillet », constate Mariam Kéïta, Présidente du Bureau de vote n°21.
Au Centre de vote de Badalabougou Ecole fondamentale (1er et second cycles), selon les Présidents des Bureaux, il n’y a eu aucun problème majeur et les travaux se poursuivaient normalement.
Abdoulaye Traoré, Président du Centre, reconnait également que les Bureaux de vote sont ouverts à 8 heures.
«Il n’y a aucun problème, les Représentants des partis politiques sont présents et les électeurs viennent », explique le Président qui ajoute qu’il y a eu, tout de même, un petit changement par rapport au premier tour.
Des enseignants à la tâche
«Certains Assesseurs ou Présidents de Bureaux notamment des Etudiants qui ne n’avaient pas bien rempli les procès verbaux précédemment ont été remplacés, cette fois-ci, par des Enseignants qui sont à la hauteur et savent bien faire ce travail », précise le Président du Centre.
«Je suis très heureux de voter pour mon candidat. Je constate que tout se passe bien et il n’y pas de problèmes pour le moment. Tout le monde se comporte bien », témoigne Tapa Diallo, électeur ayant voté pour son candidat.
A la Rive droite de Bamako, notamment à Djélibougou, le vote se déroulait normalement. Du moins, au moment où nous étions de passage sur les lieux. Ici, à l’école fondamentale de Djélibougou, il y a 44 Bureaux de vote. Au Bureau n°29, selon son Président Sékou Coulibaly, tout se passe comme prévu.
«Depuis que nous avons ouvert le Bureau, les électeurs viennent. Nous pouvons espérer qu’ils continueront de venir jusqu’au petit soir », ajoute Sékou Coulibaly, Président du Bureau n°29.
Mais, il faudra souligner qu’à Djélibougou, au moment où notre équipe de reportage était de passage, il n’y a vraiment pas d’affluence devant les Bureaux de vote. Cela est dit du fait qu’il pleut, estime un électeur que nous avons rencontré.
Interrogé, le Président de la Cour Constitutionnelle, Mme Manassa Dagnoko, répond que le vote est un droit constitutionnel, et que chaque citoyen doit voter pour son candidat.
«Nous souhaitons à la Cour une décision qui apaise, qui calme les Maliens et chacun puisse comprendre qu’il ne peut y avoir d’Etat sans Constitution. Il ne peut pas y avoir de citoyens quand on ne vote pas. Celui qui refuse de voter en renonçant à ses droits civiques, renonce à son devoir », rappelle Manassa Dagnoko. Selon elle, il n’y a pas de Démocratie sans Constitution, pas de Constitution sans Cour Constitutionnelle. Et le tout est lié au vote qui est un devoir constitutionnel. Et elle ajoute: «Je souhaite le plein succès au meilleur candidat puisque nous pouvons avoir un Etat calme désormais, que chacun comprenne que ce n’est pas par bâton et les couteaux qu’on construit un Etat ».
Contrairement au premier tour du scrutin présidentiel du 29 juillet où le taux de participation était estimé à plus de 42%, ce second tour, déroulé sous une forte pluie, risque de voir beaucoup d’électeurs s’abstenir d’aller voter.
Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire